Ecole publique de Drancy : «Ça me choque», les parents d'élèves inquiets après l'incarcération d'un enseignant
Lundi, un enseignant de CP dans une école publique de Drancy a été mis en examen et placé en détention provisoire pour avoir traduit des chants à la gloire de Daesh. Ce mardi, au lendemain de l'incarcération de l'homme de 26 ans, les parents d'élèves se disent choqués et inquiets de la situation.
C'était un peu l'homme aux deux visages : enseignant de CP dans une école publique de Drancy d'un côté, et de l'autre, propagandiste pour Daesh . Cet homme de 26 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire pour avoir traduit des chants à la gloire de l'Etat islamique . L'un d'eux aurait même été utilisé pour la propagande de l'organisation terroriste. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue devant l'école primaire où travaillait cet enseignant pour rencontrer les parents, partagés entre inquiétude et sidération.
"On s'interroge"
Devant l'école primaire, l'inquiétude se lit sur les visages des parents d'élèves. Pour les rares qui s'attardent devant les grilles, la mise en examen de ce professeur occupe toutes les conversations. Maria, mère d'une petite fille en CE1, est sidérée par la nouvelle. "Ça me choque que nos enfants soient peut-être sous cette influence. C'est vrai que ça fait peur parce que Daesh ce sont des terroristes qui tuent des personnes", s'inquiète-t-elle au micro d'Europe 1. La peur de l'influence de cet enseignant radicalisé sur les plus jeunes hante les parents d'élèves, à l'image de Willy, père de deux enfants, qui a bien failli les garder à la maison.
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"Là, je me suis demandé si j'allais le déposer cet après-midi. Je le fais, mais on a l'impression qu'il y a beaucoup de choses qui nous échappent et nous, on ne trouve pas ça normal. Déjà, quand on sait que Drancy a des antécédents par rapport au Bataclan, c'était quelqu'un d'ici. Donc, on s'interroge", souligne le père de famille. Ce dernier se demande surtout comment un tel profil d'enseignant est resté si longtemps sous les radars. Pour lui, l'Éducation nationale doit assurer la sécurité des enfants.
"On se demande s'ils savent vraiment quel genre de personnel ils embauchent aussi. Moi, je ne trouve pas ça normal. Faudrait qu'on soit au courant de tout ce qu'il se passe en termes de recrutement. On a besoin de savoir les casiers judiciaires, on veut savoir quels sont les antécédents des personnes qui viennent enseigner à nos enfants. Ça me semble normal", réclame le père de famille. Titulaire depuis 2021, ce professeur de 26 ans enseignait à des élèves de six et sept ans en classe de CP.