Fouilles Estelle Mouzin Fourniret 1:30
  • Copié
Maximilien Carlier, édité par , modifié à
Une septième campagne de fouilles a commencé lundi dans un bois d'Issancourt-et-Rumel, dans les Ardennes, pour rechercher le corps d'Estelle Mouzin, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret. Si la famille de la fillette garde "bon espoir", la personnalité de Monique Olivier, qui devrait être présente mardi, complique ces recherches.
REPORTAGE

Les fouilles se poursuivent dans les Ardennes pour retrouver le corps d’Estelle Mouzin , fillette disparue en 2003 à l'âge de 9 ans et victime présumée de Michel Fourniret, mort en mai dernier. Ces fouilles dans un bois vont durer toute la semaine à Issancourt-et-Rumel, une petite commune ardennaise de 400 habitants entre Charleville-Mézières et la frontière belge. Mardi, Monique Olivier, veuve du tueur en série et mise en examen pour complicité, doit être présente lors de ces recherches. 

"Personnage pervers"

"Elle est comme Michel Fourniret, c'est un personnage pervers, mais on ne voit pas l'intérêt pour elle de nous balader", explique Me Didier Seban, avocat de la famille, au micro d'Europe 1. "Évidemment, elle dit qu'elle n'était pas là au moment de l'enterrement d'Estelle précisément, donc elle ne peut pas dire 'c'est ici ou là'. Elle peut dire là où elle a emmené Michel Fourniret, où il est parti pour aller enterrer le corps. Elle donne chaque fois plus de précisions."

Si des avancées sont permises, celles-ci arrivent au compte, en raison de la personnalité de Monique Olivier. "Les Belges l'avait surnommée 'deux à l'heure', c'est-à-dire qu'elle répond aux questions très lentement, qu'elle réfléchit à chaque fois aux conséquences de sa réponse et qu'il faut lui poser dix fois la même question pour avoir une réponse. Tout est donc très long", déplore l'avocat.

Septième et dernière campagne de fouilles ?

Une enquête difficile, dix-huit ans après les faits, mais qui n'est pas non plus au point mort. "À chaque fois, on découvre un peu plus ce qui a pu se passer. Elle précise des choses, elle avance sans jamais revenir en arrière sur sa participation et celle de Michel Fourniret", poursuit Me Didier Seban. Selon l'avocat, les fouilles vont véritablement débuter mardi avec deux pelleteuses qui creusent et qui enlèvent les souches d'arbres. Le tout sur une surface deux fois plus grande que lors des précédentes recherches. Cette septième campagne de fouilles pourrait être la dernière. Elle va se poursuivre jusqu'à la fin de la semaine.