Estelle Mouzin, neuf ans au moment des faits, a disparu en 2003 sur le chemin de l'école à Guermantes, en Seine-et-Marne. 1:27
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Chloé Triomphe avec AFP, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Devant la juge d'instruction chargée de l'enquête de la disparition d'Estelle Mouzin, Monique Olivier est allée contre l'alibi fourni par son ex-mari Michel Fourniret. Ce dernier avait affirmé avoir appelé son fils depuis son domicile au moment de la disparition de la petite fille.

L'ex-épouse de Michel Fourniret, Monique Olivier, a contredit jeudi, devant la juge chargée de l'enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin en 2003, l'alibi fourni par le tueur en série dans cette affaire, a-t-on appris jeudi.

Michel Fourniret avait raconté avoir appelé son fils depuis son domicile de Sart-Custinne, en Belgique, au moment de la disparition de la fillette. Devant la magistrate, Monique Olivier a affirmé avoir elle-même passé cet appel à la demande de son mari, qui n'était pas chez lui au moment des faits, ont indiqué son avocat Me Richard Delgenes et une source judiciaire.

Un appel passé par Monique Olivier et non Michel Fourniret ?

Richard Delgenes confiait après l'audition : "Je pensais en arrivant qu'on aurait une audition de Monique Oliver mi-figue mi-raisin, en demi-teinte et nous disant qu'elle ne se rappelait pas. En réalité, elle a indiqué au juge d'instruction que Michel Fourniret, en partant le matin, lui a dit 'tu appelleras Jean-Christophe', le fils de Michel Fourniret. Ce qui signifie concrètement que Michel Fourniret n'était pas à Sart-Custinne. Il était potentiellement ailleurs et notamment en train de commettre le crime qu'on lui reproche".

 

Le nom de Michel Fourniret revient régulièrement dans la disparition d'Estelle Mouzin, neuf ans, sur le chemin de l'école à Guermantes, en Seine-et-Marne. En 2006, l'affaire avait semblé connaître son épilogue lorsque des photos de la fillette avaient été retrouvées dans son ordinateur. Michel Fourniret lui-même avait demandé à être entendu pour cette disparition mais a toujours nié être impliqué.