Disparition de Sophie Le Tan : le suspect demande sa mise en liberté

Sophie Le Tan est introuvable depuis début septembre.
Sophie Le Tan est introuvable depuis début septembre. © FREDERICK FLORIN / AFP
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avec AFP
Jean-Marc Reiser, qui continue de nier toute implication dans la disparition de l'étudiante, introuvable depuis début septembre, n'a pas été réentendu par le juge d'instruction depuis son interrogatoire du 5 octobre.

Jean-Marc Reiser, le principal suspect dans la disparition de Sophie Le Tan, jeune étudiante de 20 ans introuvable depuis début septembre à Strasbourg, a déposé une demande de remise en liberté, a appris lundi l'AFP auprès de l'un de ses avocats.

Le suspect continue de nier. Il s'agit de "la première demande de remise en liberté" formulée par le suspect de 59 ans, mis en examen pour assassinat et placé en détention depuis mi-septembre, a indiqué l'un de ses défenseurs, Me Pierre Giuriato, confirmant une information de France Bleu Alsace. Cette demande a été "initiée directement par Jean-Marc Reiser", qui dit n'avoir rien à voir avec cette disparition. "Nous le soutenons et l'appuyons dans sa démarche", a ajouté l'avocat qui assure, avec Me Francis Metzger, la défense du suspect.

La requête sera examinée jeudi matin à huis clos par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Colmar, a indiqué Me Giuriato. Jean-Marc Reiser sera présent à l'audience, a-t-il ajouté. Jean-Marc Reiser n'a pas été réentendu par le juge d'instruction depuis son interrogatoire du 5 octobre.

Des traces de sang avec l'ADN de l'étudiante retrouvées à son domicile. Déjà condamné plusieurs fois dans le passé, notamment pour viols, il avait été arrêté grâce à des données téléphoniques une semaine après la disparition, le 7 septembre, de Sophie Le Tan, une étudiante partie visiter un appartement à Schiltigheim, en banlieue de Strasbourg. Mis en examen pour assassinat, il soutient n'avoir rien à voir avec la disparition de la jeune femme.

En garde à vue, il avait affirmé ne l'avoir jamais rencontrée, avant de se murer dans le silence. Il avait ensuite changé de version devant la juge d'instruction : confronté à la découverte dans son appartement de traces de sang contenant l'ADN de l'étudiante, il avait alors assuré la connaître de l'université, où ils étudient tous les deux, et l'avoir croisée le jour de sa disparition. Selon lui, elle souffrait alors d'une blessure à une main et il l'aurait soignée chez lui avant qu'elle ne quitte son domicile.

La disparition de Sophie Le Tan avait suscité une vague d'émotion dans la population. Une marche blanche avait été organisée, de même que des "battues citoyennes" dans l'espoir de retrouver la jeune femme, en vain.