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Deux policiers ont été grièvement blessés par balles, mercredi soir à Herblay dans le Val d'Oise. Linda Kebbab, déléguée nationale et porte-parole d'Unité SGP-FO, a fait part jeudi midi sur Europe 1 de la vive émotion dans les rangs de la police. 
INTERVIEW

Deux policiers ont été attaqués et grièvement blessés par balles par trois individus qui leur ont volé leurs armes, mercredi soir à Herblay, dans le Val d'Oise. L'un des policiers, touché par quatre balles, est entre la vie et la mort. Linda Kebbab, déléguée nationale et porte-parole d'Unité SGP-FO, a réagi avec émotion à cette agression, jeudi midi sur Europe 1. "C’est de l’effroi, de la colère et beaucoup de désespoir. De l’effroi comme l’ensemble des policiers quand on a appris cette nouvelle en direct. Les premières informations nous ont extrêmement choqué. Je ne parlerai pas de colère pour le moment, même si c’est un sentiment qui revient régulièrement dans nos rangs", a assuré la syndicaliste. 

"On a le sentiment que la moindre petite mission, même anodine de vérification de domicile comme c’était le cas, met notre vie en danger", a déploré Linda Kebbab. Les deux policiers étaient en effet en repérage à bord d'une voiture banalisée, dans une zone industrielle loin de toute habitation. Les trois agresseurs, qui ont pris la fuite, sont activement recherchés.

"Les agressions sont de plus en plus fortes, de  plus en plus dans l'intention de nous tuer" 

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a estimé que les deux policiers ont été "massacrés", avec "selon toute vraisemblance la claire intention de tuer". "Je ne me lance pas dans les politiques de sémantiques, je laisse ça aux ministres. Il y a de la sauvagerie dans cet acte, oui totalement", a répondu Linda Kebbab. "Je n’ai pas de regard à poser sur la société mais les agressions sont de plus en plus fortes, de plus en plus sans scrupules, de plus en plus dans l’intention de nous tuer", s'est inquiétée la déléguée nationale et porte-parole d'Unité SGP-FO, qui publie chez Stock un livre intitulé Gardienne de la paix et de la révolte

"Cette nuit, des policiers se sont retrouvés dans un corps à corps. Malheureusement on n’a qu’une arme létale sur nous qu’on n’ose pas utiliser, parce que la légitime défense ne serait pas retenue par la justice. On se retrouve dépourvus."