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Des étudiants juifs exclus d'un groupe Instagram à cause de leur nom : «C’est un climat qui est parfaitement accepté sur place»

Europe 1 . 1 min

Ce mardi 16 septembre dans Europe 1 Info, l’ancien étudiant de la Sorbonne et journaliste Victor Eyraud est revenu sur son expérience dans la prestigieuse université et son climat antisémite, “parfaitement accepté sur place”, alors qu'un nouveau scandale fait trembler l'institution.

Un antisémitisme décomplexé ? Pour Victor Eyraud, l’université Panthéon-Sorbonne permet ce “climat”, nourri par une “minorité d’étudiants.” 

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Car une nouvelle affaire fait trembler l'institution. Le 15 septembre 2025, plusieurs élèves de la promotion L1 économie de la Sorbonne ont été expulsés d’un groupe de messagerie Instagram du fait de leur nom à consonnance juive par une autre étudiante.  

"Les autres la ferment"

“S’il y a d’autres sionistes dans ce groupe en plus de ceux que j’ai déjà tej [exclus, ndlr] vous pouvez d’ores et déjà le quitter, pareil pour les racistes de manière générale”, a justifié l'étudiante sur le groupe, comprenant environ 200 personnes.

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"C'est un climat qui est parfaitement accepté sur place, ça reste une minorité d'étudiants mais celle-ci créée cette atmosphère", explique le journaliste et ancien étudiant de la Sorbonne Victor Eyraud au micro de Clélie Mathias.  

“C'était eux qui prennent la parole et qui dictent le discours. Les autres la ferment, c'est comme ça que ça se passe.” Il explique avoir intégré en 2019 un collectif anti-blocages, qui réclamait la fin de ces derniers et la poursuite des cours.  

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“Cherchez les juifs” 

“Il se trouve que celui qui avait lancé cette idée de collectif anti-blocages portait un prénom et un nom à consonance juive. Un jour, on s'est infiltré dans une assemblée générale pour les blocages, afin de voir ce qu'il s'y passait”, poursuit le journaliste. 

“A un moment, les personnes qui présidaient cette assemblée générale, qui sont des étudiants, ont compris que mon ami était dans la salle et je les ai entendu dire, "cherchez les juifs”. Ils ont donc cherché mon ami qui était dans sa salle”, témoigne Victor Eyraud. 

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“Ils ont trouvé un autre qui portait le même prénom que mon ami, qui lui aussi était juif et qui avait un nom de famille à consonance juive. Il a été sorti de la salle, menacé à l'extérieur pour qu'il avoue que c'était lui.” 

Le journaliste explique avoir réussi à s'exfiltrer “par la porte de derrière dans la cohue, mais voilà l'expérience...” Un événement possible à cause du climat universitaire, pointé du doigt à de multiples reprises.