Des amendes fermes ou avec sursis pour les décrocheurs de portraits de Macron

Des militants de l'association ANV-COP21 (Action Non-Violente-COP21) avaient décroché jeudi le portrait du chef de l'État.
Des militants de l'association ANV-COP21 (Action Non-Violente-COP21) avaient décroché jeudi le portrait du chef de l'État. © AFP
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avec AFP , modifié à
Ils étaient poursuivis pour "vol en réunion et par ruse", pour avoir décroché début mars le portrait d'Emmanuel Macron à la mairie de Jassans-Riottier, dans l'Ain.

Des peines d'amende ferme ou avec sursis ont été prononcées mercredi dans l'Ain au premier procès de militants pro-climat décrocheurs de portraits d'Emmanuel Macron, a appris l'AFP auprès de l'un des prévenus. Poursuivi devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse pour "vol en réunion et par ruse", un militant du collectif "Action non-violente (ANV) Cop21", qui avait décroché début mars le portrait d'Emmanuel Macron à la mairie de Jassans-Riottier, dans l'Ain, a écopé d'une peine d'amende ferme de 250 euros.

Visés par les mêmes chefs, cinq autres militants ont été condamnés à 500 euros avec sursis et ont par ailleurs bénéficié d'une relaxe pour avoir refusé un prélèvement d'ADN lors de l'enquête. "ANV-COP21 regrette ces condamnations, disproportionnées au regard de l'urgence climatique et des 8,70 euros que coûte cette affiche présidentielle", a réagi mercredi après-midi le collectif dans un communiqué.

Ils plaidaient "la nécessité" d'agir pour le climat

À l'audience, le 28 mai, 1.000 à 2.000 euros d'amende avaient été requis à l'encontre de ces décrocheurs, deux femmes et quatre hommes âgés de 36 à 63 ans et qui avaient plaidé la "nécessité" d'agir pour le climat en réponse aux accusations de vol. Des affiches avaient été placardées dans les rues de Bourg-en-Bresse par leur collectif pour annoncer un "procès de l'inaction climatique" du gouvernement.

À la barre, les profils étaient divers : prof de maths, cadre SNCF, consultante pour des ONG, retraité du cadastre, maraîcher bio ou futur restaurateur. Mais tous partagent une même inquiétude pour l'avenir de la planète qui les avait poussés à l'action le 2 mars dernier. Ce jour-là, deux d'entre eux s'étaient fait passer pour un couple et avaient demandé à visiter la mairie pour un mariage. Mais une fois la salle du conseil ouverte par la secrétaire, ils ont investi les lieux à 13 pour "réquisitionner" la photo présidentielle.