Des agriculteurs bloqués par les forces de l'ordre alors qu'ils tentaient de rejoindre le Salon de l'Agriculture

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Robin Dussenne // Crédit photo : Henrique Campos / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
La place de l'étoile le matin, le château de Versailles dans l'après-midi. Les agriculteurs de la Coordination rurale ont choisi des lieux symboliques pour manifester avec leurs 15 tracteurs. Ce vendredi soir, ils tentaient d'atteindre le Salon de l'Agriculture. Europe 1 était au cœur de ce convoi.  

Après avoir manifesté sur la place de l'Étoile et devant le château de Versailles ce vendredi matin, des agriculteurs de la Coordination rurale sont toujours déterminés à se faire entendre. Ils ont voulu se rendre au Salon de l'Agriculture, au volant de leurs tracteurs, dans l'après-midi, avant finalement d'être bloqués sur la A13 par la police et les motards de la BRAV-M, appelés en renfort. Pendant de longues minutes, ils sont même restés coincés dans un tunnel à hauteur de la porte d'Auteuil.

Les paysans ne comptent pas en rester là

La situation s'est un peu tendue. Alors les leaders du mouvement ont décidé d'abandonner leur projet de se rendre Porte de Versailles : "On a bloqué le convoi parce qu'on voulait aller au Salon de l'Agriculture. Ils nous refusent. Donc, on va laisser repartir le convoi parce qu'on ne sait jamais s'il y a un problème derrière", explique Cyril Hoffmann, président de la Coordination rurale de Côte-d'Or. 

Dans la soirée, le convoi se trouvait sur la National 104 en direction du département de la Seine-et-Marne. C'est là que les agriculteurs qui ont participé aux actions du jour vont passer la nuit. Depuis 17 heures, le convoi de 15 tracteurs est escorté par un important dispositif de policiers. Ce qui a pour conséquence de provoquer de forts ralentissements sur l'ensemble sur trajet emprunté. Mais si ce n'était pas l'idée initiale, cela reste une façon de maintenir la pression, selon Anthony, agriculteur en Haute-Saône. 

"L'objectif, c'est d'avoir des réponses concrètes, puis de pouvoir avoir pas mal d'aides. Mais on a du mal à y croire. On ne se laissera pas faire, on a besoin de sauver notre agriculture française". Encore un peu de route pour ces agriculteurs avant d'arriver à destination. Mais malgré les kilomètres, la motivation et la détermination restent intactes. Les membres de la Coordination rurale doivent discuter ce soir des prochaines actions à mener.