Salon de l'Agriculture : les ministres Béchu et Fesneau cibles de jets d'œufs et de sifflets

Fesneau salon agriculture
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avec AFP // Crédit photo : Michel Stoupak / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à
Les ministres de la Transition écologique et de l'Agriculture Christophe Béchu et Marc Fesneau ont été la cible de jets d'œufs et de sifflets vendredi après-midi au Salon de l'agriculture. Une vingtaine de personnes ont notamment crié "Fesneau démission" et brandi des pancartes "Revenez sur Terre". 

Les ministres de la Transition écologique et de l'Agriculture Christophe Béchu et Marc Fesneau ont été la cible de jets d'œufs et de sifflets vendredi après-midi au Salon de l'agriculture, les forçant à écourter un événement, a constaté un journaliste de l'AFP. Une vingtaine de personnes dont certaines se disaient membres de la fédération départementale de la FNSEA de Seine-et-Marne ont crié notamment "Fesneau démission" et brandi des pancartes "Revenez sur Terre", alors que les deux ministres se trouvaient sur le stand de l'Ademe, l'agence de la transition écologique.

"On s'aperçoit que depuis trois semaines, rien n'avance"

Marc Fesneau et Christophe Béchu ont été contraints de quitter ce stand, escortés par un important cordon de policiers en civil. Benoît, un agriculteur se disant membre de la FDSEA77 et qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, a revendiqué l'action au nom de cette fédération départementale du syndicat agricole majoritaire. "On s'aperçoit que depuis trois semaines, rien n'avance", a-t-il déclaré à l'AFP. "On veut des solutions, à l'heure actuelle, il n'y en a pas sur certains problèmes, comme les betteraves par exemple où on a des produits homologués en Europe, dans certains pays d'Europe et qui ne le sont pas ici entre autres".

 

"Il faut quand même que les ministres soient au courant que la base n'est pas contente", a-t-il ajouté, alors qu'un peu plus tôt, le ministre Béchu a rencontré le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, au Salon. Cyrille Milard, le président de la FDSEA77, a dit ensuite à l'AFP ne pas avoir été informé de cette action. "Il n'y a pas eu de consigne. Je ne vais pas dire qu'ils ont tort non plus, quand on met le bazar depuis 30 ans, il faut accepter qu'à un moment, on se fasse chahuter en tant que politique. Maintenant, le jet d'oeufs, je ne cautionne pas", a-t-il déclaré.

Vendredi matin avant l'aube, la Coordination rurale, syndicat concurrent de la FNSEA, a mené une action surprise à l'arc de Triomphe, lieu hautement symbolique et théâtre de violences lors de la crise des "gilets jaunes" en 2018. 66 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police. "On ne lâchera rien", a affirmé la présidente de la Coordination rurale, Véronique Le Floc'h, à l'AFP. Mais à la direction de la FNSEA, pas question pour l'instant d'appeler à une nouvelle mobilisation nationale après le Salon, a dit vendredi à l'AFP son numéro deux, Hervé Lapie, qui privilégie le travail avec le gouvernement.