Dates, guides, applications... Comment éviter le surtourisme pendant les vacances

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Alexandre Dalifard / Crédit photo : BRUNO DE HOGUES / ONLY FRANCE / ONLY FRANCE VIA AFP
Ce samedi, lors du premier week-end des vacances scolaires, les Français sont nombreux sur les grands axes routiers, avec un pic de 968,20 km de bouchons relevé à la mi-journée par Bison Futé. Face à cela, les lieux touristiques s'inquiètent d'une venue en masse des touristes. Pour éviter cela, Cécile Couman présente dans "Bienfait pour vous" quelques astuces.

Premiers départs en vacances ce week-end en France. Ce samedi, les Français sont nombreux sur les grands axes routiers, avec un pic de 968,20 km de bouchons relevé à la mi-journée par Bison Futé. Comme chaque année, le premier week-end des vacances scolaires est marqué par un départ massif des familles et des touristes dans les lieux prisés de l'Hexagone. Cependant, le pays est de plus en plus frappé par un tourisme de masse qui provoque une surpopulation au niveau des destinations touristiques. Pour lutter contre le surtourisme, la chroniqueuse Cécile Coumau, invitée de Bienfait pour vous, présente quelques astuces pour ne pas se retrouver coincé sur son lieu de vacances.

Un danger pour les lieux

D'une part, il est bon de rappeler que le tourisme de masse provoque beaucoup de dégâts sur les sites eux-mêmes. "L'exemple le plus parlant, c'est la grotte de Lascaux. On a dû la fermer en 1963 car les émissions de gaz carbonique que faisaient les touristes abimaient les peintures. Donc si on peut éviter d'en arriver là, c'est bien. D'autant que si on a pu faire une Lascaux deux, ça n'est pas évident qu'on y arrive pour Venise par exemple", souligne la chroniqueuse au micro de Julia Vignali et Mélanie Gomez.

De plus, les habitants de ces zones touristiques aussi subissent des nuisances comme la pollution sonore, les petits commerces de proximité qui ferment ou bien l'augmentation des loyers. "Résultat ? Ils sont obligés de déménager. À Barcelone, il y a carrément des mouvements de 'tourismophobie' qui ont émergé", indique Cécile Coumau.

Décaler ses vacances

Pour lutter contre cela, le gouvernement a dévoilé son plan le 18 juin dernier. Cela permet donc que 80% des touristes ne se concentrent pas tous sur 20% du territoire. Face à cela, les sites touristiques s'organisent. Mais concrètement, individuellement, que peut-on faire ? "Première solution, c'est tout simple, on ne se rend plus sur ces lieux hyper touristiques. Les calanques de Marseille ou les falaises d'Étretat, on oublie", avance la chroniqueuse.

Cela peut paraître un peu radical, mais ces lieux touristiques proposent de plus en plus de séjour hors saison. De nombreuses destinations mettent en avant des activités qui se passent au mois de novembre. "Par exemple, l'Islande, qui est hyper fréquentée maintenant en été, met en avant les aurores boréales qui se déroulent entre octobre et mars", détaille Cécile Coumau.

Se fier aux applications

Cependant, il n'est pas toujours facile de décaler ses vacances avec des enfants. D'ailleurs, il y a des réflexions actuellement sur la question des vacances scolaires. En attendant, il est possible, même en plein été, de décaler ses horaires pour trouver le bon créneau, le moins fréquenté. "Google, par exemple, affiche le taux d'affluence heure par heure de certains sites touristiques. Pour la tour Eiffel, c'est le mercredi matin à 9 heures", affirme-t-elle. D'autres applications permettent de suivre en temps réel les zones touristiques les plus prisées comme "Affluences" qui affiche la fréquentation des lieux publics.

Un autre outil comme Waze peut aussi faciliter le séjour. "Par exemple, le Mont Saint-Michel a un partenariat avec l'application. Elle vous indique évidemment si le site est saturé et vous donne des activités sympas autour", assure la chroniqueuse.

Faire confiance aux guides et locaux

Puis, pour finir, il est possible de se fier à certains guides et notamment au Guide du Routard qui a créé il y a quelques années un petit pictogramme qui s'appelle le "pas de côté". "Et comme ils l'écrivent, il y a une infinité de lieux pénards qui sont des pépites méconnues, donc allez-y", conseille Cécile Coumau. De plus, il est aussi conseillé de se laisser guider par les locaux. "C'est ce qu'on appelle le 'greeting'. Concrètement, un habitant fait visiter bénévolement sa ville qu'il connaît bien", indique-t-elle.

Il est donc primordial de bien préparer ses vacances, car aujourd'hui, beaucoup de sites limitent le nombre de touristes. Dans les calanques de Marseille par exemple, pas plus de 400 touristes par jour. Avant, il pouvait y en avoir jusqu'à 3.000.