Dans les refuges de la SPA, on attend avec impatience la reprise des adoptions : "tout le monde est stressé"

Au refuge de Plaisir, dans les Yvelines, la baisse des adoptions rend la situation très compliquée à gérer.
Au refuge de Plaisir, dans les Yvelines, la baisse des adoptions rend la situation très compliquée à gérer. © JOEL SAGET / AFP
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Clara Garnier, édité par Margaux Baralon , modifié à
Alors que les adoptions ont drastiquement baissé au printemps, les refuges de la SPA ont organisé ce week-end des journées portes ouvertes. L'occasion de libérer quelques places avant l'afflux d'animaux attendu pendant l'été.

Des refuges déjà saturés à un mois des grandes vacances, 9.000 pensionnaires dans les 63 centres de la SPA. La présidente de l'association s'en inquiétait sur notre antenne il y a deux semaines maintenant. En cause, la baisse des adoptions depuis le début de l'année. C'est pour ça que la SPA organise tout ce week-end des journées portes ouvertes. C'est le cas dans le refuge de Plaisir, dans les Yvelines, où la situation devient critique.

Une dizaine de chiens obligés de dormir dehors, faute de box disponible. Et, sur la grille à l'entrée, des photos encadrées de Max, Princessita ou Titus, ces chats et ces chiens qui n'ont pas encore trouvé de familles et s'entassent depuis des mois. Au refuge de Plaisir, dans les Yvelines, comme dans tous les autres chenils de la SPA, la situation devient très compliquée alors que les adoptions d'animaux sont en perte de vitesse. "Ce matin, on a encore vu une bagarre", témoigne Stéphane, qui n'a jamais vu ça en 13 ans d'activité ici. "C'est une situation que, normalement, nous connaissons pour les mois de juillet et août, durant la recrudescence des abandons et l'absence d'adoptants. C'est pas normal durant les mois d'avril, mai ou juin."

"Tout le monde est stressé". Par rapport à l'année dernière, le nombre d'adoptions a baissé d'environ 10% en moyenne ce printemps. À Plaisir, c'est "seulement" 5%, mais les conditions de vie pour les bêtes et de travail pour les employés sont déjà difficiles. "Au niveau de la distribution de nourriture, c'est beaucoup plus long. Tout le monde est stressé", poursuit Stéphanie.

Ninon, la cheffe d'équipe, ne s'explique pas cette chute des adoptions. Et alerte sur le risque "de ne pas pouvoir accueillir les animaux qui sont en sortie de fourrière, ou de devoir [faire patienter] beaucoup plus longtemps les personnes en attente de pouvoir abandonner leur animal". À terme, "l'animal risque de se retrouver sur la voie publique et de ne pas être pris en charge dans les meilleures conditions pour lui."

Portes ouvertes et site internet. Pour inverser la tendance, le refuge de Plaisir s'est doté d'un site internet tout neuf et de deux jours de portes ouvertes. "Adopter un chien, c'est faire deux bonnes actions", répète Ninon. "Sortir un chien d'un refuge et libérer une place pour un autre animal." La cheffe d'équipe mise sur une trentaine d'adoptions pendant les portes ouvertes. Indispensable pour tenir jusqu'à la fin des vacances d'été.