Dans le Val-de-Marne, la solidarité entre voisins face à la crue

A Villeneuve-Saint-Georges, les habitants se déplacent sur une barque.
A Villeneuve-Saint-Georges, les habitants se déplacent sur une barque. © Thomas Samson / AFP
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Shanel Petit avec G.M. , modifié à
A chaque grande crue, Jean-Claude enfile son costume de pêcheur et grimpe sur sa barque pour venir en aide à ses voisins. Quand l'eau se retirera, tout sera recouvert de boue.
REPORTAGE

La Seine continue de monter. Alors que le pic de crue est attendu samedi avec 6,20 mètres, la ligne C du RER est toujours fermée à Paris. Mais c’est hors de la capitale que le fleuve déborde. A Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, deux quartiers sont sous les eaux et 150 personnes ont été évacuées. Dans certaines rues, les habitants doivent maintenant grimper sur une barque pour passer d’une maison à l’autre.

Proche du niveau de 1978. L'histoire se répète. A chaque grande crue, Jean-Claude enfile son costume de pêcheur et grimpe sur sa barque pour venir en aide à ses voisins. Il a le coup de main. En quarante ans, son quartier a été inondé une vingtaine de fois. Mais les dégâts sont rarement aussi importants. "Alors ici c'est chez moi. Demain on ne pourra plus passer ici, il y aura trop de courants", dit-il en montrant sa maison alors qu'il a de l'eau jusqu'au torse. "Si je continue, j'aurais de l'eau au-dessus de ma combinaison", poursuit-il. Mercredi, la graduation des crues précédentes, montrait déjà que l'eau atteignait presque celle de 1978.

Entraide entre voisins. Mais le plus compliqué reste à venir. Quand l'eau se retirera, tout sera recouvert de boue. "En dessous de chez moi il y a déjà un dépôt d'ordures formidable. Toutes les ordures de tout le monde s'arrêtent au grillage. Il y a même un canapé", indique-t-il avant de jeter un coup d’œil à l'eau pour vérifier qu'il n'y a pas des parpaings. Heureusement, les voisins s'entraident. "Il y a une solidarité formidable. Quand il y a une inondation tout le monde vient se donner la main et tout le monde vient aider tout le monde", conclut Jean-Claude.

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