Martinique 1:26
  • Copié
Florin Hossu, édité par Manon Fossat
En Martinique, l'épidémie de coronavirus régresse doucement, mais la tension hospitalière reste extrêmement forte. Depuis la mi-juillet, l'île a enregistré pas moins de 400 morts et est confrontée à des cimetières pleins et des pompes funèbres débordées. Une situation qui entraîne la destruction de caveaux de famille par manque de place.
REPORTAGE

Malgré un léger recul, la situation épidémique liée au coronavirus reste tendue en Martinique. Le nombre de patients en réanimation demeure extrêmement élevé, et le nombre de morts continue de grimper. Une situation qui se traduit par l’augmentation du nombre d’enterrements. Et cet afflux pose problème dans de nombreuses communes, obligées de trouver des solutions pour absorber ces nombreux cercueils et où les cimetières sont pleins. C'est notamment le cas dans la commune du François, au sud de l’île. 

Négocier la réouverture des caveaux de famille

Laurent est patron d'une petite entreprise de pompes funèbres et il est contraint de gérer une à deux inhumations par jour. Avant le Covid-19, c'était une à deux par semaine. "On essaie de faire le nécessaire, il faut un marteau et un burin finalement ce n'est pas très compliqué, c'est juste du travail en plus", estime-t-il.

L'augmentation du nombre de décès oblige en effet Joseph, le responsable du cimetière communal, à négocier avec les familles la réouverture de caveaux familiaux par manque de place. "On essaie de leur faire comprendre et accepter qu'il faut mettre des cousins et des cousines dans les caveaux pour avoir de la place pour ceux qui n'en ont pas du tout", explique celui qui a déjà dû placer huit cercueils dans un caveau prévu pour six. Dans cette petite ville du sud de la Martinique, 190 enterrements sont réalisés en moyenne chaque année. Mais en 2021, 214 inhumations ont déjà été réalisées.