Covid-19 : le retour du port du masque dans les transports à Nice, suspendu par la justice

Le port du masque ne fera pas son grand retour à Nice. © ARIÉ BOTBOL / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP , modifié à

L'arrêté imposant le retour du masque dans les transports à Nice a été suspendu ce vendredi par le tribunal administratif de la ville. Face à la nouvelle vague de Covid-19, le maire, Christian Estrosi, avait décidé de réinstaurer cette mesure. La justice a estimé que la situation sanitaire ne l'exigeait pas.

Les Niçois ne seront finalement pas obligés de porter à nouveau le masque dans les transports . L'arrêté voulu par le maire de la ville, Christian Estrosi , a été retoqué par le tribunal administratif de Nice ce vendredi. Ce dernier, saisi par quatre requérants, a estimé qu'aucune "raison impérieuse propre à la commune" ne rendait "indispensable l'édiction d'une telle mesure" qui, selon son ordonnance, porte donc une "atteinte grave et manifestement illégale" à la "liberté d'aller et venir" et "au droit de chacun au respect de sa liberté personnelle".

Lundi, le maire de Nice  et les autres édiles de la métropole niçoise, avaient décidé d'aller plus loin que le gouvernement qui, pour l'instant, n'a fait que recommander le port du masque dans les transports publics, estimant que ce dernier "sera obligé d'y venir" compte tenu de l'évolution sanitaire dans le pays.

Pas de circonstances locales particulières selon la justice

Dans son ordonnance, le juge des référés souligne que la Première ministre Élisabeth Borne a rappelé, dans son allocution mercredi devant le parlement, que "le port du masque est fortement recommandé, mais non obligatoire". Si le maire dispose certes d'un pouvoir de police générale, "qui lui permet de prendre des mesures de lutte contre la crise sanitaire ", le juge rappelle qu'il ne peut le faire qu'à "la double condition de démontrer l'existence de circonstances locales particulières et de ne pas compromettre la cohérence et l'efficacité des mesures prises dans ce but par les autorités compétentes de l'État".

Des conditions que le juge administratif considère ne pas être remplies à Nice où notamment le "taux de tension en réanimation" était au 7 juillet "de 14% dans le département des Alpes-Maritimes contre 20% au niveau national". En conséquence, "l'existence de raisons impérieuses propres à la commune rendant indispensable l'édiction de cette mesure, en dépit de la situation particulière liée au tourisme en période de vacances scolaires d'été, n'a pas été démontrée".