21 millions de Français sont concernés par le nouveau confinement. 1:49
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Nicolas Feldmann, édité par Antoine Terrel , modifié à
Après plus d'un an de crise sanitaire, l'instauration d'un nouveau confinement passe mal pour de nombreux Français concernés. 43% des personnes reconfinées désapprouvent ces nouvelles mesures, selon un sondage Odoxa. Dans les rues de Paris, les habitants confient à Europe 1 leur lassitude face aux annonces contradictoires. 
REPORTAGE

Pour beaucoup de Français, le nouveau durcissement des mesures passe mal. Alors que 16 départements sont soumis depuis samedi à un reconfinement, selon une étude Ifop réalisée cette semaine, les trois-quarts des Français expriment un sentiment de lassitude face à la situation qu’ils subissent depuis un an. Et l'adhésion des habitants aux mesures s'use avec le temps.

Dans les rues de la capitale, les passants sont nombreux à confier leur agacement face aux retour du confinement. "On en a plus que marre. J'ai du mal à comprendre", dit une Parisienne, quand un autre passant confie son "impression d'être dans un circuit fermé". 

"Psychologiquement, ce n'est pas évident" 

Pourtant, le choix de l'exécutif de ne pas imposer de limite de temps pour sortir de chez soi pourrait représenter une éclaircie pour les Franciliens reconfinés. Mais les Parisiens croisés dans les rues s'agacent du manque de clarté des annonces. "Les choses qu’on nous dit sont contradictoires", râle une habitante de la capitale. "On est confiné, et 'confiné' veut bien dire restrictions de sorties, mais finalement il y a une limite sans en avoir. C’est un peu l’histoire du chat qui se mord la queue", dit-elle encore. "Et puis ça fait un an ! C’est long. Psychologiquement, ce n’est pas évident", dit un autre. 

"Tout le monde est un peu méfiant"

D’après un sondage Odoxa, 43% des Français reconfinés désapprouvent ces nouvelles mesures. C’est bien plus que lors des précédents confinements. Autre élément qui ressort des études d'opinion : la défiance entre deux France. "Les personnes qui sont en province ont l’impression d'être moins concernées par ce virus, et ne veulent pas recevoir dans leur campagne les gens qui pourraient leur repasser ce satané virus. Tout le monde est un peu méfiant, et tout le monde se regarde un peu en chien de fusil. C’est compliqué", explique à Europe 1 Patricia Mozdzan, psychologue. Autre enseignement du sondage Odoxa : près d’un citoyen reconfiné sur deux se dit prêt à s’autoriser quelques écarts. Une proportion qui explose chez les jeunes.