Côte-d'Or : accusé de viol, un instituteur dénonce une erreur judiciaire

Le professeur des écoles dénonce une "erreur judiciaire".
Le professeur des écoles dénonce une "erreur judiciaire". © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
Mis en examen pour le viol d'une fillette, un instituteur de Côte-d'Or dénonce une "erreur judiciaire", en s'appuyant sur une trace ADN et un planning qui ne correspondent pas.

Un instituteur, mis en examen pour le viol d'une fillette de 4 ans dans une école de Genlis, en Côte-d'Or, en novembre, dénonce une "erreur judiciaire" et demande à être "blanchi complètement", son avocat avançant des "preuves irréfutables" de son innocence. "J'attends de la justice qu'on me mette hors de cause, c'est évidemment une erreur judiciaire", a déclaré le professeur des écoles vendredi. "J'espère être blanchi complètement", qu'il n'y ait plus "le moindre soupçon", a ajouté l'enseignant, qui a clamé à plusieurs reprises son innocence dans la presse locale.

Une trace ADN qui ne correspond pas. Selon les analyses ADN, une "tache de sperme (retrouvée) dans la culotte de la victime n'appartient pas" au professeur mais à "un proche" de la victime, fait notamment valoir son avocat, Me Claude Llorente, connu pour son engagement contre les erreurs judiciaires, qui estime que "la machine s'est emballée". Le conseil affirme aussi qu'il y a une impossibilité matérielle pour son client d'être l'auteur des faits, indiquant par exemple que "ce jour-là, il y a eu une erreur de planning et ils ont été deux (instituteurs) en classe toute la journée".

Un "dossier délicat". "L'instruction est toujours en cours", a précisé le procureur de la République à Dijon, Éric Mathais. "C'est un dossier délicat, suivi avec attention par la justice", a-t-il ajouté. En novembre, la fillette avait raconté avoir été victime d'attouchements, désignant ce professeur des écoles qui commençait un remplacement dans son école maternelle. L'homme de 43 ans, marié et père de famille, avait été écroué "pour les nécessités des investigations à poursuivre", avait informé alors le parquet. L'enseignant a été remis en liberté sous contrôle judiciaire fin mars. Il a fait depuis une demande de placement sous le statut de témoin assisté.