"Aujourd'hui ce sont les masques, demain ce seront les respirateurs, et plus tard, les tests." Pour Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, le gouvernement français n'a pas pris assez tôt la mesure de la crise du coronavirus. Il craint des pénuries à répétition de matériel médical dans l'Hexagone.
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"On a une gestion très chaotique"
Face à ces "manquements", l'opposition, dit-il, fait face à un "dilemme" : "D'un côté, on a envie de faire corps, de se serrer les coudes. De l'autre, on a une gestion très chaotique." Il revient d'après lui aux élus de tous bords de "faire des propositions" pour améliorer la gestion de la crise. "L'union nationale, ce n'est pas pour l'opposition de se taire", estime-t-il.
Prenant en exemple la réquisition par le président américain, Donald Trump, de General Motors le temps de la crise sanitaire, Bruno Retailleau demande "la réquisition ou moins la mobilisation" d'Air France. "Leurs appareils sont à l'arrêt sur le tarmac, et pourraient être utilisés pour qu'un pont aérien achemine plus vite des masques depuis la Chine", défend-il.
"Que l'on arrête d'avoir un temps de retard"
Pour l'instant, souligne Bruno Retailleau, la priorité est d'éviter, ou du moins de minimiser, les pénuries de masques, de respirateurs et de tests de dépistage : l'opposition aura tout le temps de régler les comptes avec le gouvernement une fois la crise passée. "Le moment des comptes viendra. Aujourd'hui, on doit se mobiliser ensemble pour sauver des vies. Il faut que l'on arrête d'avoir un temps de retard."