Alors que les tribunaux et les centres d'appels sont fermés à cause de l'épidémie de coronavirus, la Garde des sceaux Nicole Belloubet a posté, vendredi sur son compte Twitter, une vidéo réaffirmant l'implication du gouvernement dans la lutte contre les violences "intrafamiliale" et cela même en période de confinement.
Parce que le confinement peut hélas aussi générer des #violences intrafamiliales. Protéger les #victimes est la #priorité.
— Nicole Belloubet (@NBelloubet) March 20, 2020
Éviction du conjoint ou du parent violent,
Plateforme arrêtonsles https://t.co/tyLrz6XWEL
3919 pour les violences conjugales
116006 @FranceVictimespic.twitter.com/ilWFBuqYVD
"Une priorité pour les juridictions"
"Des conjoints violents peuvent trouver là l'occasion de passer à l'acte." Nicole Belloubet, l'air grave, craint d'assister à une recrudescence des violences intrafamiliales avec l'obligation de confinement. Dans son message, elle affirme que le traitement des violences demeure "une priorité pour les juridictions" : "Il est impossible d'imposer une cohabitation quand il y a eu une violence intra-familiale. Les juges sont là, forcément, pour prononcer l'éviction du conjoint violent, une interdiction d'entrer en contact, pour donner une ordonnance de protection."
Virage du télétravail
La ministre de la Justice a par ailleurs proposé des solutions pour les victimes, notamment celle des plateformes d'écoute. Celles-ci devraient néanmoins pâtir du confinement.
Le même jour, Marlène Schiappa a elle-aussi indiqué dans un communiqué que les numéros d'écoute, les plateformes gouvernementales, l'accompagnement dans des hébergements d'urgence et les procès au pénal contre les agresseurs seraient maintenus. Mais le 3919, le numéro national pour les femmes victimes de violences, cherche encore à négocier le virage du télétravail. Selon les informations de l'AFP, il devrait à nouveau fonctionner lundi.