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Céline Brégand , modifié à
Christophe Castaner a annoncé lundi soir que 100.000 policiers et gendarmes seraient déployés en France pour assurer le contrôle des déplacements limités des Français. David Le Bars, le patron du Syndicat des commissaires de la police nationale, estime sur Europe 1 mardi, que les policiers devront assurer une mission de pédagogie et de fermeté sur la durée.
INTERVIEW

Après l'allocution d'Emmanuel Macron, le ministre de l'Intérieur a déclaré qu'un "dispositif de contrôle" allait être mis en place "avec des points de contrôles fixes et mobiles, sur les axes principaux et secondaires" afin de contrôler les déplacements des Français confinés pour limiter la propagation du coronavirus. Christophe Castaner a indiqué, qu'à cet effet, "100.000 policiers et gendarmes" allaient être "déployés sur le terrain". Selon David Le Bars, le patron du Syndicat des commissaires de la police nationale, joint par Europe 1 mardi, "les policiers qui vont se retrouver sur cette mission extrêmement sensible vont surtout avoir un rôle de pédagogie et de conviction".

"C'est un marathon qui se prépare"

Le syndicaliste a également souligné l'importance pour les policiers, de se protéger du coronavirus, "tant que le gouvernement n'est pas en mesure de doter les policiers de tous les moyens de protection nécessaire". "Quand on fait face à une épidémie pareil, il faut aussi que les policiers pensent à eux parce qu'il va falloir durer dans le temps. C'est un marathon qui se prépare", a-t-il appuyé. 

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Selon David Le Bars, les policiers entrent dans une première phase "qui va être celle de la fermeté, de la pédagogie et de la conviction". "Il va falloir tenir compte du fait que des gens, et à juste titre parce que les politiques en ont décidé ainsi, bénéficient d'exceptions et par rapport à ces exceptions il va falloir du discernement", a-t-il ajouté. Toutes les personnes qui circuleront devront être "en mesure de justifier leur déplacement" au moyen d'une attestation, a précisé le ministre de l'Intérieur lundi soir. Les contrevenants s'exposeront à une amende de 38 euros, qui sera bientôt portée à 135 euros.