Un masque met 500 ans à se dégrader. 1:15
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Virginie Salmen, édité par Léa Leostic
Pour lutter contre la pollution que représentent les masques usagés laissés dans la nature, deux amis, Edmund et Frédéric, se sont lancés dans une longue marche entre Marseille et Paris. Ils ont récolté 5.000 exemplaires de ces éléments médicaux très polluants.

Depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, les déchets médicaux se sont multipliés. On voit de plus en plus souvent des masques jetés par terre, dans la rue, à la campagne, ou encore au bord de la mer. Pourtant, un masque met 500 ans à se dégrader. Face à ce constat, Edmund et Frédéric, un Anglais et un Français, ont décidé de marcher pendant 880km, entre Marseille à Paris, pour ramasser ces masques usagés. Ils se sont lancés début octobre et en ont récoltés 5.000.

350 masques ramassés le premier jour

"On en a vus énormément, surtout autour des grandes agglomérations", constatent-ils. "On est partis de Marseille, ensuite direction Valence, Avignon, Lyon pour ensuite arriver en l’Ile-de-France. On est passé par Villeneuve-Saint-Georges (dans le Val-de-Marne), ou plutôt "Covid-Saint-Georges". On a trouvé des centaines et des centaines de masques. On a longé des zones où il y avait des masques par dizaines", raconte Frédéric. "La première journée, on en avait ramassé 350, puis ca a freiné quand on est arrivé dans le monde rural", poursuit-il.

"Bravo la Bourgogne"

Les deux marcheurs ont malgré tout relevé une note positive, en Bourgogne, où ils ont trouvé peu de masques à récupérer. "Bravo, c’est le numéro un sur notre trajet. Ailleurs malheureusement, on en a trouvé partout. On a trouvé des cimetières de masques. Il suffit qu’il y ait un courant d’air qui passe et il va ramener tous les masques sur un côté", explique Frédéric.