Ehpad 1:28
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Maximilien Carlier, édité par Antoine Terrel
Dès le début du mois de septembre, les résidents des Ehpad vaccinés dès janvier-février pourront bénéficier d'une troisième dose de vaccin contre le coronavirus. Et les principaux concernés semblent prêts à accepter cette nouvelle injection. "Ils ne sont pas du tout dans la défiance", explique Séverine Laboue, directrice du groupe hospitalier de Loos.
REPORTAGE

Pour les personnes les plus âgées, le mois de septembre pourrait coïncider avec un premier retour à la case vaccination. Lundi dernier, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé que "dès les premiers jours du mois", une campagne de rappel serait mise en place pour "ceux qui, vaccinés les premiers c'est-à-dire en janvier-février, verront prochainement leurs taux d'anticorps baisser, leur immunité diminuer". Cette situation pourrait donc concerner principalement les résidents en Ehpad. Et dans cet établissement de Loos, dans les Hauts-de-France, où Europe 1 s'est rendue, les usagers semblent prêts à se refaire injecter une dose. 

"Si elle est vraiment nécessaire, moi je suis prête à la faire", assure Jeanine, 99 ans. "Je n'ai pas du tout envie de tomber dans le Covid". Cette presque centenaire n'a aucun problème avec ce rappel de vaccin prévu en septembre. Ce qu'elle veut également, c'est éviter de nouvelles mesures de restrictions. "On a déjà fait trois confinements... J'ai aussi fait de l'isolement", raconte-t-elle. 

"Ils ne sont pas du tout dans la défiance"

Etre privée de visité, sans voir ses proches, ses enfants et petit-enfants pendant plusieurs semaines, c'est non. D'ailleurs, tous les résidents approuvent cette 3e dose. "En fait, ce sont des personnes d'une génération qui font confiance aux experts de santé publique assez naturellement", explique Séverine Laboue, directrice du groupe hospitalier de Loos. "Ils ne sont pas du tout dans la défiance"

Aucun scepticisme, donc, selon cette responsable d'Ephad, qui va devoir en revanche pousser certains soignants à se faire vacciner au plus vite, avant le pass sanitaire obligatoire dans les maisons de retraite début août.