Coronavirus : aux frontières, beaucoup de voyageurs échappent aux tests

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Victor Dhollande, édité par Léa Leostic

Pour lutter contre la pandémie de coronavirus, la France a dressé une liste de seize pays dits "à risque". Les voyageurs en provenance de ces zones doivent présenter un test négatif au Covid-19 ou se faire tester sur le sol français. Mais en réalité, le dispositif est perméable et beaucoup échappent encore aux contrôles. 

Le Covid-19 continue de circuler en France et la hausse des réanimations a également été constatée ces derniers jours. Pour lutter contre la pandémie de coronavirus, le France a établi une liste rouge de seize pays à risque : Bahreïn, Émirats arabes unis, États-Unis, Panama, Afrique du Sud, Algérie, Brésil, Inde, Israël, Koweït, Madagascar, Oman, Pérou, Qatar, Serbie et Turquie. 

Les voyageurs qui reviennent de ces zones devront présenter un test Covid négatif. S’ils ne peuvent pas se faire tester avant leur départ, le prélèvement s’effectuera à l’aéroport, sur le sol français. Si le test est positif, le voyageur devra rester à l’isolement pendant 14 jours. Mais cet isolement se fait sur la base du volontariat et n’est pas obligatoire. 

Autre problème : si un voyageur revient d’un pays à risque en faisant escale dans un autre pays de l’Union européenne, il ne sera pas obligé de présenter un test. "Idéalement, il faudrait aller jusqu’au bout de la démarche et contrôler toute personne qui franchit la frontière en provenance d’un pays à risque", estime Jean Paul Stahl, professeur de pathologies infectieuses au CHU de Grenoble, au micro d’Europe 1. Selon lui, les contrôles ne sont pas suffisants. 

Pour les voyageurs qui arrivent en train, aucun test n’est exigé pour le moment. La SNCF a lancé une expérimentation le 21 juillet, pour prendre la température des passagers avant leur montée dans le train. Enfin, dernier point noir du contrôle aux frontières : ceux qui voyagent en voiture passent également à travers les mailles du filet.