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Nina Droff , modifié à
À compter du mois d'octobre prochain, les deux-roues motorisés devront passer un contrôle technique obligatoire. Il s’agit du résultat d’une décision prise ce mardi par le Conseil d'État. Cette réglementation divise les usagers, certains l’estiment trop coûteuse.

Accoudés à leurs scooters, casques sur le crâne, Lucie et Julien discutent de la nouvelle réglementation sur le contrôle technique. A compter du mois d’octobre 2022, ils devront, comme les voitures, faire réviser leur monture tous les deux ans. Selon eux, cette décision apportera davantage de sûreté sur la route.

"Quand on voit l’état de certains scooters, qui sont en très mauvais état, je comprends que ça soit obligatoire. Ça évite d’avoir des épaves sur la route", estime Julien en jetant un œil à la rangée de scooters poussiéreux près du sien. "Et puis ça évite les accidents parfois. Au moins les problèmes sont repérés rapidement" renchérit Julie.

Un coup au portefeuille

Si presque tout le monde s’accorde à dire que cette mesure améliorera la sécurité, beaucoup y voit un coup à leur portefeuille. Pour Remy et Jacques, arrêtés au feu rouge, cette nouvelle obligation est surtout une dépense supplémentaire pour les usagers de deux-roues. "Le contrôle technique a un coût énorme", s’insurge Remy, "et on paie déjà très cher le carburant, le stationnement et parfois les PV de stationnement…"

Ce constat est partagé par Jacques qui lui pense même se séparer de sa moto tant les dépenses s’accumulent. "Avant la moto ou le scooter, c’était aussi pour ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir de voiture. Mais aujourd’hui avec tous les coûts, on perd presque tous les avantages du deux-roues", soupire-t-il.