Collision mortelle de Saint-Médard : les victimes "choquées" par l'appel de la SNCF

En 2011, un TER avait percuté un camion sur un passage à niveau à Saint-Médard-sur-Ille, tuant trois passagers du train (photo d'illustration).
En 2011, un TER avait percuté un camion sur un passage à niveau à Saint-Médard-sur-Ille, tuant trois passagers du train (photo d'illustration). © XAVIER LEOTY / AFP
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avec AFP , modifié à
Les entreprises SNCF Réseau et SNCF Mobilités ont été condamnées à 300.000 euros d'amende chacune le 2 juillet dernier, en raison de la "dangerosité avérée" du passage à niveau où l'accident s'est produit.

La décision de la SNCF de faire appel de sa condamnation pour la collision mortelle de Saint-Médard-sur-Ille en Ille-et-Vilaine en 2011 "génère colère et indignation chez les victimes", a dénoncé mardi l'association Solidarité Saint-Médard PN11 dans un communiqué.

La SNCF "n'assume pas ses responsabilités". "Les victimes choquées constatent que l'établissement ferroviaire public n'assume pas ses responsabilités dans le drame de St Médard", estime l'association de victimes, affirmant que "l'incertitude de la décision future de la cour d'appel ajoute à la douleur et au sentiment d'injustice chez de nombreuses victimes".

L'accident était survenu le 12 octobre 2011, quand un camion, équipé d'une grue de levage, arrêté au milieu d'un passage à niveau, avait été percuté par un TER qui effectuait la liaison Rennes-Saint-Malo. Deux passagères du train âgées de 43 et 73 ans et un passager de 36 ans avaient été tués dans l'accident et 61 personnes blessées.

300.000 euros d'amende pour SNCF Réseau et SNCF Mobilités. Le tribunal correctionnel de Rennes a condamné le 2 juillet dernier le chauffeur du poids lourd à 36 mois de prison avec sursis, reconnaissant une "faute simple", une "inattention fautive", et les entreprises SNCF Réseau et SNCF Mobilités à 300.000 euros d'amende chacune en raison de la "dangerosité avérée" du passage à niveau.

La SNCF a annoncé samedi avoir fait appel, jugeant les causes de l'accident "sans lien avec une faute de la SNCF". Le parquet, qui n'avait pas requis de peine à l'encontre de la SNCF, a également interjeté appel.