Collision de Millas : la conductrice du car aurait pris un médicament contre l'insomnie

Six enfants sont morts dans la collision de l'autocar et d'un TER à Millas, fin 2017.
Six enfants sont morts dans la collision de l'autocar et d'un TER à Millas, fin 2017. © PASCAL PAVANI / AFP
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La conductrice de l'autocar impliqué dans la collision mortelle avec un TER survenue fin 2017 à Millas avait pris un médicament contre l'insomnie, rapporte jeudi Franceinfo.

De nouveaux éléments viennent éclairer les circonstances du drame de Millas. La conductrice de l'autocar impliquée dans la collision mortelle avec un TER survenue fin 2017 à un passage à niveau aurait pris pendant plusieurs années un médicament contre l'insomnie et notamment à la période de l'accident, rapporte jeudi France Info.

Le juge d’instruction chargé de l’affaire a demandé au laboratoire pharmaceutique Sanofi des précisions concernant la zopiclone, un hypnotique commercialisé sous le nom d’Imovane. C'est ce médicament que prenait la conductrice. Or sur la boite de celui-ci se trouve un pictogramme rouge de niveau 3 qui équivaut à une interdiction de conduire. Selon Sanofi, la prise de ce médicament peut entraîner des risques de somnolence, un allongement du temps de réaction et une diminution de la vigilance pendant douze heures.

Les avocats des familles veulent que le médecin de la conductrice soit interrogé

Ce qui vient corroborer les conclusions formulées en octobre. Selon les expertises technique, le freinage tardif de la conductrice de l'autocar, mise en examen "pour homicides et blessures involontaires par imprudence", aurait été à l'origine de l'accident. Les barrières du passage à niveau étaient par ailleurs bien fermées, contrairement à ce qu'affirmait la quadragénaire.

Selon France Info, les avocats des familles souhaiteraient, au vu de ces nouveaux éléments, demander au parquet un réquisitoire supplétif afin de pouvoir interroger le médecin de la conductrice et éventuellement le mettre en examen pour avoir prescris ce médicament à la conductrice. Celle-ci prenait de la zopiclone depuis sept ans alors même l'Agence nationale du médicament indique que le traitement ne doit jamais dépasser quatre semaines.