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Charles Guyard // Crédits : MAYLIS ROLLAND / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Dans huit jours, et pendant un mois, les pêcheurs ne pourront plus aller chasser le poisson dans le golfe de Gascogne. Une interdiction qui découle d'une décision prise par le Conseil d'État à la demande de plusieurs ONG, comme Sea Shepherd, afin d'éviter les captures accidentelles des dauphins. Europe 1 s'est rendue en Vendée pour donner la parole aux pêcheurs. 

Fin de la pêche dans le golfe de Gascogne. Dans huit jours, les pêcheurs ne pourront plus aller taquiner le poisson dans le golfe de Gascogne du 22 janvier au 20 février. Une pause d'un mois qui est la conséquence d'une décision prise par le Conseil d'État à la demande de plusieurs ONG comme Sea Shepherd pour éviter les captures accidentelles des dauphins. Une interdiction qui met en péril toute la filière pêche comme ici, à Saint-Gilles Croix de Vie, en Vendée.  

Pendant un mois, le port de Saint-Gilles Croix de Vie ne sera animé seulement que par le cri des mouettes. À partir du 22 janvier, la moitié de la flotte devra rester immobilisée. "Ça fait un mois sans salaire avec des traites à payer, cet arrêt un véritable coup de massue", déclare à Europe 1, un pêcheur qui restera à quai. Chez les professionnels du secteur, l'incompréhension est d'autant plus vive que cette interdiction ne concerne que les Français. "Il y aura toujours les Espagnols, les Belges et les Hollandais. Ils pêcheront sûrement des dauphins, pourquoi ils ont le droit de pêcher et pas nous ?", s'interroge un pêcheur. 

 

Une indemnisation prévue 

Une interdiction aux lourdes conséquences pour le secteur, même si les pêcheurs devraient être indemnisés. Les criées sont aussi directement touchées par la décision du Conseil d'Etat. Elles devront se passer des soles et des bars qui sont normalement les principales espèces ramenées à cette période. "Ça représente 70% du chiffre d'affaires à cette période.  Je vais devoir mettre sept personnes au chômage technique", indique le responsable de la criée de Saint-Gilles. Au total, l'interdiction concerne une centaine de bateaux.