Sur les plages de la côte atlantique, des dizaines de cadavres de dauphins ont été découverts depuis le début de l'hiver. 1:26
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Charles Guyard (à Saint-Gilles-Croix-de-Vie), édité par Laura Laplaud
Sur les plages de la côte atlantique, des dizaines de cadavres de dauphins ont été découverts depuis le début de l'hiver. Sea Shepherd monte au créneau et accuse les pêcheurs d'en être responsables. L'ONG de protection des océans demandent l'arrêt de l'activité pélagique dans le golfe de Gascogne.

Depuis le début de l'hiver, plusieurs dizaines de cadavres de dauphins ont été découverts en mer ou sur les plages de la côte atlantique. Une hécatombe que dénoncent plusieurs ONG, dont Sea Shepherd qui accuse les pêcheurs d'en être responsables. Ils réclament un arrêt pur et simple de l'activité pélagique dans le golfe de Gascogne.

Les pêcheurs accusés par Sea Shepherd

À Saint-Gilles-Croix-de-Vie, en Vendée, Natacha et deux bénévoles de Sea Shepherd commencent leur journée à 9 heures en patrouillant sur une plage. Au programme, 20 kilomètres de marche sur le sable, à la recherche de cadavres d'animaux marins rejetés par la mer même si c'est plutôt au large qu'une hécatombe de dauphins a été constatée. "Sur 14 sorties en mer, on a vu 12 dauphins dans les filets et un qui avait été scarifié avec un message d'insulte pour l'association. On les dérange", affirme Natacha.

Des attaques injustes selon un pêcheur

L'ONG dérange les pêcheurs, accusés d'être peu regardants sur cette surmortalité de dauphins. Pour Nicolas Rivalin, patron d'un bateau, ces attaques sont injustes. "C'est de la folie. Il peut y arriver qu'il y ait des prises accidentelles, mais c'est très, très rare de notre part. Ça nous fait mal au cœur mais ils ne sont pas en voie de disparition, il y en a vraiment vraiment beaucoup."

Ce n'est pas l'avis de plusieurs ONG, qui réclament notamment d'arrêter la pêche plusieurs mois dans le golfe de Gascogne pour sauvegarder l'espèce. Une mesure qui mettrait toute la filière en péril. "On a juste à fermer l'entreprise. Tous les bateaux et toutes les flottilles, tous les ports vont être en perdition, du marin au mareyeur au poissonnier, ça fout tout le monde dans la merde", déplore-t-il. Le Conseil d'État doit se pencher ce vendredi sur la question.