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avec AFP , modifié à
Depuis plus de deux semaines, des centaines de policiers réduisent leur activité professionnelle ou se mettent en arrêt maladie pour dénoncer le maintien en détention de leur collègue, accusé d'avoir gravement blessé Hedi en marge des émeutes à Marseille. Faut-il y voir le signe d'une rupture entre l'institution policière et le gouvernement ? Karl Olive, député Renaissance des Yvelines, était l'invité d'Europe 1 Matin mardi.

C'est une vague de colère qui touche les commissariats. La semaine dernière, le ministère de l'Intérieur haussait le ton contre le recours par des policiers à des arrêts maladie pour protester contre l'incarcération de leur collègue marseillais, en menaçant de les leur refuser. Faut-il y voir le signe d'une rupture entre l'institution policière et le gouvernement ? D'après Karl Olive, député Renaissance des Yvelines, invité d'Europe 1 Matin mardi, "une dégradation de l'autorité de l'État existe depuis plusieurs années".

"Quand on touche un policier, on touche à la République"

"Si les policiers n'étaient pas là, ce pays serait à genoux aujourd'hui !" a poursuivi le député. La colère au sein de la police a éclaté après le placement en détention provisoire le 21 juillet d'un policier de la Bac de Marseille. Ce dernier, qui avait blessé grièvement au crâne un jeune homme de 22 ans, Hedi, en marge des émeutes début juillet, a été maintenu en détention jeudi la justice.

Peu après l'incarcération du policier, certains fonctionnaires se sont mis en arrêt maladie. D'autres ont répondu à l'appel du syndicat Unité SGP Police et se sont mis en "code 562", un jargon policier qui signifie qu'ils n'assument plus que les missions d'urgence et essentielles. Un mouvement qui intervient un mois après les émeutes survenues après la mort du jeune Nahel à Nanterre. 

"Quand on touche un policier, quand on touche un maire, on touche à la République, on affaiblit la France. Il nous faut des sanctions fermes et qui soient sans appel", a tranché Karl Olive, déplorant les violences commises à l'encontre des policiers lors de ces récentes émeutes.

"Non, la police ne tue pas !"

"Les policiers demandent qu'on les considère à la juste mesure de ce qu'ils réclament. Et ils souhaitent qu'on arrête systématiquement de battre en brèche tout le travail qu'ils font au quotidien. Moi, je demande à l'ensemble des sensibilités politiques et je dis évidemment à La France insoumise d'arrêter de tirer comme à boulets rouges sur les policiers. Non, la police ne tue pas ! La police est là pour nous protéger. Et heureusement qu'en France, nous avons une police qui fait son boulot et son boulot exceptionnel", a-t-il conclu au micro d'Europe 1.