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Baptiste Morin / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Parmi les nombreuses annonces dévoilées par Gabriel Attal ce jeudi pour répondre à la colère des agriculteurs, le Premier ministre a dit sa volonté d'inscrire l'objectif de souveraineté alimentaire dans la loi. Il faut dire que la France dépend de plus en plus de l'étranger.

C'est un point que Gabriel Attal a pris du temps pour développer ce jeudi. Le Premier ministre, qui a présenté les nouvelles mesures du gouvernement censées répondre à la colère des agriculteurs, a évoqué le principe de souveraineté alimentaire dont il souhaite l'inscription dans la loi. Le gouvernement en fait même une urgence au regard de la dépendance française en matière d'alimentation. 

La production de cerise réduite de moitié en l'espace d'un an

À titre d'exemple, un poulet sur deux, consommé en France est importé. Les Français mangent de la volaille française lorsqu'ils sont chez eux, mais dès qu'ils se rendent au restaurant ou dans une cantine, le poulet servi est souvent belge, polonais, voire ukrainien. Autre exemple : les fruits et légumes tempérés et frais, qui n'incluent donc pas les fruits tropicaux et les agrumes. En la matière, la France importe aujourd'hui un tiers de ce qu'elle consomme. 

 

En France, la surface consacrée à la production de poire a été réduite de moitié entre 2017 et 2021. Réduction de moitié également pour la cerise, mais en seulement un an. L'interdiction d'un insecticide explique, entre autres, cette dynamique négative. Enfin, l'exemple du lait est également saisissant puisque la filière alerte sur une perte de souveraineté imminente, d'ici à 2027.