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Sandrine Prioul / Crédits photo : PATRICK BATARD / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Après la Gironde, l'Occitanie, le Grand Ouest et l'Île-de-France, la Bretagne se joint à la colère des agriculteurs. Des actions de blocage sont annoncées ce mercredi dans le Finistère, le Morbihan et les Côtes-d'Armor où Europe 1 a rencontré les leaders du mouvement.

La crise agricole s'amplifie et une région rurale et agricole par excellence, une région où la colère des agriculteurs est traditionnellement redoutée, entre dans la ronde, la Bretagne. Une semaine après le début des blocages en Occitanie et la mobilisation des agriculteurs, les Bretons entrent dans la ronde. Comme pour fourbir leurs armes, s'organiser, ils ont multiplié les réunions depuis une semaine pour s'entendre et savoir comment faire pression. Dès ce mercredi midi, ils comptent bloquer six à huit points de circulation en Bretagne, d'une durée illimitée pour certains.

On va "bloquer les routes sur une durée indéterminée"

"Ils nous attendent, mais on les a attendus aussi, donc on est plutôt tous en train d'y aller." Un soutien vivement attendu, celui des agriculteurs bretons. "Ça fait trois mois qu'on alerte", rappelle Florian Gauthier chez les Jeunes Agriculteurs. "On est contents d'être plus entendus parce qu'effectivement, nos premières manifestations n'ont pas été reprises. Ça, c'était une grosse déception. On a commencé assez calmement quand même à l'automne. Là, on va pousser d'un cran et bloquer les routes sur une durée indéterminée pour vraiment montrer qu'il y en a marre et pousser la pression à bloc", lance-t-il.

"Il faut qu'on en arrive à se mobiliser au niveau national pour enfin être entendu"

Une pression plus palpable dans la lumière, confirme Fabienne Garel, présidente de la FDSEA des Côtes-d'Armor. "Aujourd'hui, il faut qu'on en arrive à se mobiliser au niveau national pour enfin être entendu alors qu'on avait alerté précédemment. On avait déjà exposé les incohérences réglementaires qui nous tombaient au fur et à mesure. On n'était pas écouté, on ne nous laissait pas travailler." Ces éleveurs rappellent que la souveraineté alimentaire doit être plus qu'une parole en l'air.