Cinéma : Dominique Boutonnat, patron du CNC, en garde à vue pour soupçons d'agression sexuelle

Dominique Boutonnat
Dominique Boutonnat, 51 ans, conteste les accusations d'agression sexuelle et tentative de viol qui le visent. © XAVIER LEOTY / AFP
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avec AFP , modifié à
Nommé en 2019 à la tête du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, 51 ans, est soupçonné d'agression sexuelle et de tentative de viol. Son filleul a déposé une plainte le 7 octobre pour des faits datant d'août 2020. L'ancien producteur conteste les accusations qui le visent.

Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma (CNC), a été placé en garde à vue mercredi matin à Nanterre pour soupçons d'agression sexuelle et tentative de viol, a indiqué une source policière à l'AFP, confirmant une information de BFM TV. C'est son filleul de 22 ans, qui a déposé plainte le 7 octobre, pour des faits datant d'août 2020, a précisé le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP. Ce filleul n'a pas de lien familial avec Dominique Boutonnat, a ajouté le parquet.

Selon la chaine d'information en continu, Dominique Boutonnat conteste ces accusations. Le parquet a indiqué n'avoir "pas connaissance d'autres plaintes" le concernant à ce stade. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Nanterre.

Nomination critiquée en 2019

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle. D'après le CNC, il a contribué entre 2007 et 2019 au financement d'environ 250 œuvres telles que Cleveland contre Wall Street (2010), Polisse et Intouchables (2011), La Belle Saison (2015) ou encore Le Chant du Loup (2019).

Sa nomination était mal passée en juillet 2019 : le milieu du cinéma s'était à l'époque inquiété de voir s'imposer une logique fondée sur la rentabilité, Dominique Boutonnat étant notamment l'auteur d'un rapport commandé par Bercy et le ministère de la Culture sur le financement du cinéma, et remis en mai 2019.