Après une semaine à quai, les navires de pêche boulonnais s'apprêtent à repartir en mer. 1:10
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Maximilien Carlier, édité par Yanis Darras
Près d'une semaine après le début des mouvements de grève, les marins pêcheurs français ont enfin obtenu le soutien de l'Europe. Ces derniers alertaient sur leur situation, face à l'interdiction de la pêche de fond dans les zones protégées. Une centaine de navires étaient menacés de disparaître.

Après une semaine d'opération filière morte, victoire pour les marins pêcheurs. La pêche de fond dans les aires marines protégées ne sera finalement pas interdite. Un soulagement, notamment à Boulogne-sur-Mer, où le mouvement a été très suivi. 

Alors, après une semaine à quai suite au blocage, l'Ophéléa retourne au large. A son bord, Mathieu, l'armateur, prépare casiers, filets pour pêcher de la sole et du homard. "C'est un soulagement que l'Europe nous soutienne", se réjouit-il au micro d'Europe 1. Mais "il a fallu taper sur la table pour se dire qu'on été enfin soutenu", car autrement, cette mesure aurait fait disparaître une partie de la flotte, poursuit le marin. 

Un trop plein de règles

Au total, une centaine de bateaux auraient dû être mis hors service dans les eaux françaises pour respecter la réglementation. Mais pour Olivier Leprêtre, le président du comité des pêches dans la région, "on ne peut pas nommer ça une victoire, parce que le contexte économique dans la pêche reste très compliqué. On a du poisson, mais on a tellement de règles et de normes qui nous tapent dessus que ça devient infernal et ingérable", alerte-t-il. 

A cela, s'ajoutent "les ONG extrémistes", ajoute Olivier Leprêtre, ces organisations qui ne veulent plus de pêche selon ce dernier. "Laissez-nous travailler", répond-il, assurant "que les pêcheurs sont là pour nourrir la population, pas pour détruire les fonds marins".