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Thibaud Hue, édité par Laura Laplaud
La principale suspecte de la mort de Lola, collégienne de 12 ans retrouvée morte dans une malle, a été mise en examen pour meurtre, viol accompagné d'actes de torture et de barbarie et écrouée lundi. Cette jeune femme de 24 ans, qui a reconnu les faits, faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire, selon une source proche de l'enquête. Dans le quartier où vivait Lola, la psychose gagne les habitants.

Depuis quatre jours, le 19e arrondissement de Paris est en deuil après la disparition de Lola, cette jeune collégienne de 12 ans retrouvée morte dans une boîte en plastique déposée sur le trottoir. La principale suspecte, une jeune femme de 24 ans, est en détention provisoire depuis lundi. Pendant que l'enquête se poursuit, les élèves du collège Georges Brassens sont retournés à l'école lundi. Les parents d'élèves du quartier, toujours sous le choc, réagissent pour ne plus laisser leurs enfants seuls et sans surveillance. 

Les parents d'élèves viennent désormais récupérer leurs enfants eux-mêmes

Devant la grille du collège Georges Brassens, une foule de parents d'élèves. Certains avec des fleurs, d'autres vêtus de noir, tous sont venus récupérer, eux-mêmes, leurs enfants à la sortie des classes, traumatisés par la disparition de Lola. Désormais Anissa, maman d'une collégienne fera la sortie des classes tous les jours. "C'est proche de nous. Je connais très bien la fille. On a tous peur, même nous, les parents, les enfants aussi", glisse-t-elle au micro d'Europe 1.

À côté d'elle, sa petite fille Kénaya lui serre la main et ne la lâchera pas. Lola était son amie, sa camarade dans la cour de récréation. Alors pour elle aussi, il n'est pas question d'aller comme avant seule au collège. "Je préfère que maman soit là pour aller à l'école, pour m'accompagner car j'ai un peu peur", chuchote-t-elle.

"Je pense au pire"

À la maison aussi le discours a changé. Depuis le drame, Amel répète chaque jour à sa fille, une élève de cinquième, les règles de prudence. "Je lui dis de ne pas faire confiance, de faire attention, de ne pas parler aux inconnus. Avant on lui disait de ne pas parler aux hommes, maintenant on lui dit de ne pas parler aux femmes non plus. Je pense au pire, c'est la psychose", explique cette maman.

Depuis lundi, des cellules de soutien psychologique sont ouvertes dans le collège mais aussi dans les autres établissements du quartier.