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«C'est injuste» : le spécialiste français de la confection d'uniformes perd un contrat avec l'armée, 66 personnes se retrouvent au chômage

Maximilien Carlier . 1 min

Une soixantaine d'employés de l'entreprise Marck & Balsan, située dans le nord de la France, vont bientôt se retrouver sans emploi. L'usine, spécialisée dans la conception d'uniformes pour l'armée, a perdu un appel d'offres. Conséquence, le site doit fermer, tandis que la production de vêtements se fera désormais... à Madagascar.

L’armée française abandonne Marck & Balsan, spécialiste de la confection d'uniformes. L’entreprise, qui va bientôt fermer son usine de Calais, employait jusqu'à présent 66 personnes. La cause ? La perte d'un contrat pour la fabrication des tenues de l'armée française, qui seront désormais fabriquées à l'autre bout du monde. 

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"C’est un univers pour nous qui s’écroule, pour toutes les filles de l’entreprise", confie au micro d'Europe 1 Cathy, couturière depuis 35 ans chez Marck & Balsan. "Il y a beaucoup de colère parce qu’on faisait un travail merveilleux, qu’on adorait", poursuit-elle, expliquant avoir travaillé sur les uniformes de l'armée de terre, mais aussi de l'air ou encore des vêtements interarmées. 

"La France part à l'étranger, ce n'est pas normal"

La perte de ce contrat avec l'armée française se traduit par une délocalisation de la production. À la place du Pas-de-Calais, les vêtements seront fabriqués... à Madagascar. "On nous a pris notre bleu/blanc/rouge. La France part à l'étranger, ce n'est pas normal", s'indigne Maryline, une autre salariée de l'entreprise. "On nous prend notre savoir-faire, notre minutie... Est-ce qu'à l'étranger, ça va être fait pareil ? Franchement, c'est injuste", confie-t-elle. 

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"On ne regardera plus le défilé de la même manière", poursuivent ces couturières désabusées. "Malgré nos petits salaires, insiste-t-elle, on a toujours été sérieuse dans notre travail et dans nos délais de production d'uniformes", concluent-elles.