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Wilfried Devillers , modifié à
L'interview du 13H de TF1 et France 2 d'Emmanuel Macron mercredi ne semble pas avoir calmé les manifestants contre la réforme des retraites. Politiques et syndicats n'ont pas mâché leurs mots, et dans la rue, la contestation est plus forte que jamais. Mercredi soir, ils étaient nombreux à battre le pavé, notamment à Paris.

Le ton monte, la colère aussi. Quelques heures après l'interview d'Emmanuel Macron au sujet de l'adoption du projet de loi sur la réforme des retraites via un recours au 49.3, les Français sont de retour dans la rue. Dans le cortège dans le 18è arrondissement de Paris ce mercredi, de nombreux manifestants dénoncent cette déconnexion avec la rue. Julien est écœuré : "Il y a des manifestations qui se montent partout et la seule réponse qu'il a, c'est 'Circulez, il n'y a rien à voir'. Il n'y a pas de débat à la crise sociale qu'on avait avec cette réforme des retraites. Il y a vraiment une crise démocratique qui est en train de s'ajouter. Ce n'est plus possible."

Face à ce qu'il décrit comme du mépris, le jeune homme entend poursuivre sa lutte dans la rue, tout comme Emma, pour qui les propos du président ne font que renforcer la grogne sociale. "C'est impossible de rester chez soi et de rien faire", confie la jeune fille. "Je vais continuer. Si cette réforme des retraites passe, on va se faire laminer sur toute la suite du quinquennat et ça va être encore plus une destruction du service public et d'un état social."

La rue pour se faire entendre

Maintenir la pression et même durcir le mouvement pour se faire entendre est la seule solution pour Jonathan. "Ça doit passer par la rue et des actions qui, malheureusement, devront être violentes pour être entendues. On l'a vu hier, la semaine dernière." Cette colère va-t-elle de nouveau s'exprimer aujourd'hui, lors de la neuvième journée de mobilisation ? Lors des huit précédentes, aucun incident majeur n'a été déploré.