Ces supermarchés qui offrent des produits au centre anti-gaspillage du Secours populaire : "ça m'arrange beaucoup"

Le Secours Populaire récupère les invendus de certains supermarchés. Image d'illustration.
Le Secours Populaire récupère les invendus de certains supermarchés. Image d'illustration. © REMY GABALDA / AFP
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Adrien Serrière, édité par L.F.R , modifié à
L'association a ouvert un centre alimentaire anti-gaspillage à Paris : les produits en rayon viennent des invendus récupérés dans les supermarchés. 
REPORTAGE

C'est une innovation dans la distribution alimentaire pour les plus démunis : le Secours Populaire vient d'ouvrir à Paris un centre alimentaire anti-gaspillage. On trouve dans les rayons des produits offerts par les supermarchés du quartier.

Pas mal de fruits. Des invendus sur le point d'être périmés mais que les supermarchés n'ont plus le droit de jeter depuis l'entrée en vigueur en février dernier de la loi sur le gaspillage alimentaire. Tous les matins, Francisco fait le tour des quatre supermarchés du 13ème arrondissement qui ont accepté de remettre leurs invendus au Secours Populaire. "On nous a donné deux cagettes de tomates, pas mal de fruits, des bananes, des barquettes de framboises, des  cerises aussi", détaille-t-il au micro d'Europe 1.

Aliments en fin de vie. Tous ces produits seront périmés aujourd'hui ou demain. Il y a quelques mois encore, ils auraient fini à la poubelle mais c'est interdit depuis la loi sur le gaspillage. Au centre alimentaire, Lucie, une bénévole, s'assure que les fruits puissent être distribués. "Je trie les fruits et légumes pour ne pas avoir de choses pourries dedans, et que ce soit bien présenté", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Au centre, un Mauritanien de 27 ans fait ses choix dans les frigos, comme dans n'importe quel supermarché : ce n'est pas un problème pour lui de récupérer des aliments en fin de vie. "Ce qu'ils m'ont donné ça m'arrange beaucoup. C'est un bon produit pour nous, quand même", confirme-t-il.

Pas d'achats de nourriture ni de frais de stockage. Le secours populaire souhaite développer ce type de centres, qui lui permet de réduire ses dépenses : pas d'achats de nourriture ni de frais de stockage, capital quand on sait que plus de la moitié des bénéficiaires de l'association vient pour une aide alimentaire.