Les visiteurs peuvent notamment se rendre dans le bunker du colonel Henri Rol-Tanguy. 1:30
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Yasmina Kattou, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Exactement 75 ans après la libération de la capitale, un musée consacré à cette page de l'histoire et deux de ses principaux acteurs, le général Leclerc et Jean Moulin.

Un nouveau lieu de mémoire à Paris. Soixante-quinze ans jour pour jour après la libération de la capitale, le "Musée de la Libération de Paris - musée du général Leclerc - musée Jean Moulin" est inauguré dimanche, sur la place Denfert-Rochereau, dans le 14ème arrondissement. Les pavillons du 18ème siècle ont été entièrement réaménagés, pour mettre en avant ces deux figures de l'épisode historique. 

"Loin d'être des figures tutélaires"

Dans la pénombre des salles, on trouve des objets du quotidien, de résistants et d'anonymes. Une carte postale écrite des mains du combattant Jean Moulin envoyée à sa mère par un complice pour brouiller les pistes, des sandales rouges d'enfant bricolées d'une semelle en bois pour rappeler la misère sous le régime nazi.... 

"Loin d'être des figures tutélaires de héros, etc, ce sont avant tout des hommes", explique Sylvie Zaidman, directrice du musée. "On a mis ces objets personnels pour rappeler aux visiteurs qu'ils ont affaire à des gens qui ont vécu avant eux, mais qui sont tellement proches." 

Des murs "historiques" pour "transmettre"

Le clou de la visite, le bunker, se situe en bas de 100 marches, 26 mètres sous terre. Dans ce lieu qui fut le QG du colonel Henri Rol-Tanguy, une visite en réalité virtuelle permet de se retrouver en 1944. "Ces murs historiques n'ont d'intérêt que s'ils servent à transmettre", commente Jean Rol-Tanguy, fils du militant communiste. "Cela va permettre aux jeunes avec leurs outils d'aujourd'hui de s'inscrire dans le combat qui a été celui des résistants."

Seul impératif : s'inscrire sur le site pour être sûr d'avoir un casque de réalité virtuelle, dont le nombre est limité. Pour le reste, la visite est gratuite.