Après les gilets jaunes, la réforme des retraites risque de s'inviter à la table du réveillon de Noël des Français 1:27
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Hélène Terzian, éditée par Cédric Chasseur , modifié à
L'actualité risque encore de gâcher le repas de Noël de certains Français. Après les gilets jaunes l'an dernier, la très contestée réforme des retraites pourrait s'inviter à la table du réveillon, transformant ce moment chaleureux en famille en véritable foire d'empoigne. 
REPORTAGE

A la veille du réveillon de Noël, beaucoup d'entre vous s’apprêtent à passer du temps en famille ou avec ces proches. Un moment souvent chaleureux et conviviales, où l'on partage un bon repas, quelques cadeaux, mais aussi malheureusement ses opinions politiques. Le dîner peut rapidement tourner au vinaigre à cause de l'actualité, quand certains sujets arrivent sur la table. Après les "gilets jaunes" en 2018, c'est cette fois le sujet de la contestée réforme des retraites que redoutent de nombreuses familles. Certaines imaginent donc des stratégies pour éviter que le Père Noël ne rebrousse chemin.

Duel mère-fille chez Stéphanie

Chez Stéphanie, le plan de table est prêt, tout comme le menu. Et la réforme des retraites n'y figure pas, "parce que ce genre de sujets est tabou", explique-t-elle. Alors, pour éviter que la réforme des retraites ne s'invite entre le saumon et la dinde, cette cadre bancaire va tenter de réussir là où le gouvernement et les syndicats ont échoué : faire une trêve. Une règle difficilement tenable avoue-t-elle tout de même. "Moi je ne vais pas en parler sciemment", explique celle qui est favorable à la réforme, contrairement à sa mère "pourtant déjà à la retraite".

Alors Stéphanie se prépare. "Elle va contester le gouvernement en place tout simplement. Je ne vais par prendre part au débat parce que je sais que cela va l’énerver elle". Et si sa mère venait à digresser sur le sujet, elle a déjà trouvé la parade en promettant "de se lever de table pour aller chercher un plat" dans la cuisine.

Ce sera alors à son mari, Denis, "de prendre le dessus". Le cadre commercial partage le point de vue de sa femme. Lui aussi affûte sa stratégie, qui n'a rien de celle du gendre idéale. Mais elle a le mérite d'être déjà bien huilée. "Je vais affirmer ma position pour essayer de les faire un peu taire, et après on ressert le deuxième apéro, ce qui a le mérite de calmer tout le monde d'une manière générale". Mieux, glisse-t-il, "chez nous il n'y a ni fonctionnaires, ni cheminots, alors ça permet d'arriver plus sereinement jusqu'à minuit, et l'ouverture des cadeaux".