Le retour à la normale à la pompe ne devrait pas se faire avant au moins deux semaines. 1:27
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Baptiste Morin, édité par Yanis Darras
Après la réquisition de plusieurs dépôts pétroliers en grève ces derniers jours, la situation va-t-elle s'améliorer à la pompe ? Des milliers de litres sont actuellement en transit pour être livrés dans différentes stations, et satisfaire l'appétit des automobilistes. Pas de miracle cependant, le retour à la normale ne se fera pas avant deux semaines.

La justice a rejeté ce matin la requête déposée par la CGT pour contester les réquisitions des dépôts de Dunkerque et de Port-Jérôme. Une mauvaise nouvelle pour le syndicat et qui permet ainsi à l'État de continuer la remise en route des sites concernés. Résultat, du carburant peut enfin couler dans les pipelines qui partent des dépôts, notamment depuis celui d'Esso-ExxonMobil à Port-Jérôme, en Seine-Maritime

Jusqu'à 12 millions de litres attendus

D'après le ministère de la transition énergétique, au moins 7.000 m3 de carburant ont été expédiés du site d'ExxonMobil depuis le début des réquisitions mercredi. Une première livraison qui permet de faire le plein de 110.000 voitures. Et plus de carburant doit arriver dans le pipeline. Au bout de ce dernier, à Gennevilliers en région parisienne, les équipes disent attendre près de 12 millions de litres prochainement. 

De quoi remplir 600 camions citernes sur trois jours et remplir le réservoir de 200.000 à 250.000 voitures. Un chiffre important, mais qui est à remettre en perspective. Rien qu'en l'Ile-de-France, plus de 5 millions de véhicules sont immatriculés. Et d'autres livraisons devraient arriver. 

Pas de retour à la normale avant deux semaines

Dans cette perspective, les réquisitions sur le site TotalEnergies de Dunkerque, ont commencé ce jeudi. Au moins 900 m3 ont été expédiés vers les Hauts-de-France. De quoi faire le plein de quelque 15.000 voitures. Un bon début pour cette région qui compte plus de 3,5 millions de véhicules en circulation, et qui est particulièrement touchée par les pénuries depuis le début du mouvement. Ces déblocages viennent s'ajouter à la libération des stocks stratégiques et à l'augmentation des importations de carburant. Mais les automobilistes devront toutefois se montrer patients. Selon nos informations, au moins deux semaines pour un retour à la normale.