Car scolaire percuté : "La rénovation des passages à niveau n'est pas suffisamment rapide"

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Pour Gilles Fouriscot, il est nécessaire de "mettre en place une politique de sécurité routière qui repose sur la prévention et une forme de répression".

Quatre enfants ont été tués et seize autres blessés dans la collision de leur car scolaire avec un train, jeudi à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, mais tous n'avaient pas encore été identifiés vendredi matin, témoignant de la violence du choc, ont indiqué les autorités parlant de "véritable scène de guerre". Alors que les passages niveaux restent des points particulièrement sensibles, "leur rénovation n'est pas suffisamment rapide", a regretté Gilles Fouriscot, avocat spécialiste de la sécurité routière, dans Europe 1 Bonjour vendredi.

"Les accidents sont réguliers". "Les accidents sont réguliers, une centaine chaque année en moyenne depuis dix ans et une trentaine de morts", explique Gilles Fouriscot, rappelant "le drame qui est survenu à Allinges il y a quasiment dix ans" et qui avait fait sept morts et une trentaine de blessés. Selon la SNCF, très souvent c'est le comportement des usagers qui est majoritairement avec des tentatives de forcer les passages à niveau ou des usagers qui s’arrêtent en plein milieu des passages à niveau sans s'assurer qu'ils peuvent dégager assez rapidement", poursuit-il.

Des "piqûres de rappel" aux Français. "Certains passages à niveau sont supprimés, d'autres réhabilités et sur toutes les nouvelles lignes il n'y a pas de passages protégés", explique l'avocat spécialiste de la sécurité routière. "La rénovation n'est pas suffisamment rapide", regrette-t-il alors que sur les 15.000 passages à niveau, entre cinq et sept sont supprimés chaque année. "Il faut régulièrement faire aux français des piqûres de rappel sur les dangers au niveau des voix ferrés et rappeler qu'un train ne s'arrête pas comme une voiture", indique-t-il encore en appelant à prendre "ces questions de sécurité à bras le corps". 

"Politique de sécurité routière". Pour la suite, Gilles Fouriscot demande aussi à "mettre en place une politique de sécurité routière qui repose sur la prévention et une forme de répression". "Il y a des méthodes de sécurisation des infrastructures et notamment avec la mise en place de radars ou de système qui permettent de s'assurer qu'il n'y a pas de véhicules qui restent sur place" car seulement 80 radars sont présents sur les 15.000 passages à niveau, déplore-t-il.