La consommation de cannabis est actuellement interdite en France. 1:26
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Jihane Bergaoui, édité par Dylan Gamba , modifié à
Un peu partout dans le monde, des marches sont prévues samedi à l'occasion de la Journée mondiale du cannabis. Au Colorado, Etat de l'ouest des Etats-Unis qui a légalisé en 2015 la consommation de cannabis, "18.000 emplois ont été créés en trois ans", plaide Eric Correia, président de la communauté d'agglomération du Grand Guéret.

Londres, Moscou, Tel Aviv, Paris... Un peu partout dans le monde, des marches sont prévues samedi à l'occasion de la Journée mondiale du cannabis  pour demander la légalisation de la consommation de chanvre. En France, la consommation, tant pour l'usage récréatif que thérapeutique, est interdite. Une situation qui n'est pas tenable pour Eric Correia, conseiller régional de la Creuse, membre du groupe socialiste et apparenté, qui a écrit une lettre à Emmanuel Macron pour obtenir le droit de cultiver du chanvre sur son territoire.

Avec un double objectif : l'aspect médical, mais également la relance de l'économie locale. "Sur un plan sanitaire, je trouve scandaleux que des patients soient obligés d’être dans l’illégalité pour se soigner", explique au micro d'Europe 1 Eric Correia, également président de la communauté d'agglomération du Grand Guéret.

Dynamiser l'emploi dans la région. Le conseiller régional y voit également un moyen de dynamiser l'emploi local alors que selon les derniers chiffres de 2014, le taux de chômage à Guéret atteignait 16%. "Il y a des débouchés économiques énormes avec des créations d’emplois", plaide-t-il, avant de prendre l'exemple de Colorado, Etat de l'ouest des Etats-Unis qui a légalisé en 2015 la consommation de cannabis et qui aurait crée, selon Eric Correia, "18.000 emplois en trois ans".

"Pour que le monde rural puisse continuer à vivre". Ce dernier demande la légalisation uniquement à usage thérapeutique dans la région afin que des emplois y soient crées. "Demain, j’ai des producteurs qui sont prêts à y aller. J’ai aussi des agriculteurs qui peuvent faire 60 ou 70 heures par semaine et qui n’ont même pas 1.000 euros pour vivre. Donc on les laisse mourir ou on essaye de trouver des solutions avec eux et pour eux", avance-t-il, pour que le "monde rural puisse continuer à vivre". "Je me bats pour les patients et pour la création d’emplois sur mon territoire en Creuse", conclut-il. La balle est désormais dans le camp des autorités.