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Laetitia Drevet
Les écoles primaires se préparent à rouvrir leurs portes, pour certaines dès mardi. "Beaucoup de choses ont été compliquées", affirme Julien Bardet, enseignant et directeur d’école en Auvergne-Rhône-Alpes, pointant notamment un calendrier imposé verticalement et l'inquiétude de certains parents d'élèves. 

"On verra demain matin." Alors que s'amorce lundi la levée progressive des mesures de confinement en France, "près de 86%" des écoles, selon le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, s'apprêtent à rouvrir leurs portes, pour certaines dès mardi. "Cela n'a pas été facile, mais je pense que nous sommes prêts. On verra demain matin, en passant de la théorie à la pratique", explique Julien Bardet, enseignant et directeur d’école en Auvergne-Rhône-Alpes, membre du SNUIPP-FSU Cantal, au micro d'Europe 1 lundi matin.  

Un calendrier "contraint"

"Beaucoup de choses ont été compliquées", pointe-il cependant. Dans son département, peu de cas de coronavirus ont été détectés, mais l'émergence de deux foyers de contamination en zone dite "verte" ces derniers jours, notamment parmi l'équipe pédagogique d'un collège de la Vienne, ont inquiété certains parents d'élève. Autre difficulté, le "calendrier contraint" sur lequel l'équipe pédagogique a été obligée d'opérer. "Nous avons reçu les premières consignes le 4 mai, nous avons donc eu quatre jours pour organiser et préparer les locaux", raconte Julien Bardet. 

Le directeur d'école dénonce les "pressions" reçues dans des écoles avoisinantes émanant d'une administration "plus dans une logique comptable que sanitaire". "Sur notre circonscription, un tiers des écoles sont fermées car des élus ont pris peur quand l'inspection a cherché à leur faire prendre plus d'élèves qu’ils ne pouvaient accueillir."