Calais : relaxe de deux pro-migrants jugés pour incendie volontaire

Images de la "jungle" de Calais (1280x640) PHILIPPE HUGUEN / AFP
Deux pro-migrants avaient allumé un feu lors du démantèlement, lundi, de la partie sud du camp. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux ressortissants étrangers pro-migrants, qui avaient provoqué des incendies dans la "jungle" de Calais, ont été relaxés mercredi. 

Deux ressortissants étrangers présentés comme des militants d'ultra-gauche No border ont été relaxés mercredi par le tribunal de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, où ils comparaissaient pour avoir provoqué des incendies dans la "jungle" de Calais lundi. Ces deux personnes, qui se sont déclarées à l'audience militants associatifs, avaient été interpellées lors de heurts à propos du démantèlement d'une partie de la "jungle" de Calais. La première, un Britannique de 31 ans, comparaissait pour "tentative de destruction par incendie", la seconde, une Allemande de 23 ans, pour "destruction par incendie".

Pas de preuves de culpabilité. La substitut du procureur Anne Deswartes avait requis huit mois de prison avec sursis contre cette dernière, domiciliée à Stuttgart, qui s'est présentée à l'audience comme une bénévole travaillant depuis septembre 2015 pour l'association française L'Auberge des migrants. La substitut a déclaré qu'il existait "suffisamment d'éléments pour entrer en voie de condamnation". Mais le tribunal a estimé qu'il n'y avait pas de preuves certaines permettant d'établir la culpabilité de la jeune femme.

Surpris avec des bouteilles de gaz et un briquet. Concernant le Britannique, le parquet n'avait pas requis de peine, jugeant le dossier "pas très clair puisque les déclarations des policiers sont divergentes" sur les faits reprochés au prévenu. Il a nié lui aussi faire partie du mouvement No border. Il comparaissait pour avoir été, selon l'accusation, surpris avec des bouteilles de gaz et un briquet, alors que plusieurs abris avaient été incendiés lundi dans la "Jungle". Il s'est défendu d'avoir eu sur lui un briquet, et a assuré qu'il tentait d'éloigner les bouteilles de gaz des flammes à proximité. Son avocate, Me Emmanuelle Osmont, avait demandé la relaxe.