Calais : pose des premières plaques de ciment du mur "anti-intrusions"

Le mur sera long d'un kilomètre et haut de quatre mètres.
Le mur sera long d'un kilomètre et haut de quatre mètres. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP

La construction du mur végétal "anti-intrusions" pour protéger les accès au port de Calais des tentatives de passage des migrants s'est poursuivie samedi avec la pose de plaques de quatre mètres de haut.

1 km de long, 4 mètres de haut. Le mur, qui a vocation à dissuader les candidats à l'émigration clandestine, tout en étant végétalisé à des fins esthétiques, doit être édifié sur un kilomètre pour quatre mètres de hauteur, de part et d'autre de la rocade portuaire. Après une première phase de construction des fondations, les premières plaques de ciment de quatre mètres de haut étaient en cours d'installation, samedi matin. 

Un projet financé par les Britanniques. Le chantier était surveillé par des CRS qui en bloquaient l'accès. Jean-Marc Puissesseau, président de la Société d'exploitation des ports du détroit (SEPD) maîtresse d'ouvrage, était sur place, mais s'est refusé à tout commentaire. "Les travaux se poursuivent conformément au calendrier prévu et doivent se terminer d'ici la fin de l'année", a rappelé un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais samedi. La maire (LR) de Calais, Natacha Bouchart, initialement favorable à ce projet financé par les Britanniques à hauteur de 2,7 millions d'euros, est désormais contre, estimant que le mur "n'a plus lieu d'être" avec le démantèlement programmé de la "Jungle". Mais la préfecture du Pas-de-Calais était passée outre son arrêté d'interdiction en suspendant celui-ci par son propre arrêté.

S'il revêt une forte charge symbolique, le mur ne fera que prolonger les quelque 30 kilomètres de grillage, surmontés ici ou là de barbelés, installés depuis l'été 2015 pour protéger le port et la rocade portuaire.