Calais : bientôt un accord entre Paris et Londres

Des migrants en attente à Calais
Des migrants en attente à Calais © AFP
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B.W. avec AFP , modifié à
La France et le Royaume-Uni vont signer jeudi un accord sur "la sécurité du site", "la lutte contre les filières criminelles de passeurs" et "le dispositif humanitaire".

Après des semaines de polémique sur la situation des migrants à Calais, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et son homologue britannique Theresa May signeront jeudi un accord portant notamment sur "la sécurité du site", "la lutte contre les filières criminelles de passeurs" et "le dispositif humanitaire" destiné aux migrants, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur. Ils rencontreront également des associations et des élus locaux.

Les ministres visiteront le site d'Eurotunnel, où le dispositif de sécurité a été renforcé pour dissuader les migrants qui tentent de gagner la Grande-Bretagne. Début août, Paris et Londres avaient dit leur détermination à "mettre fin" à la situation des migrants à Calais, "une priorité absolue", selon les deux ministres. Le Royaume-Uni avait réinvesti 10 millions d'euros pour renforcer la sécurité du terminal Eurostar, où neuf migrants ont trouvé la mort depuis fin juin en tentant d'y pénétrer. "Depuis un mois", indique le ministère français de l'Intérieur, "les tentatives d'intrusion de migrants sous le tunnel ont fortement diminué".

L'UE à la traîne. Par ailleurs, Bernard Cazeneuve se rendra dans la soirée à Berlin pour un entretien avec son homologue allemand Thomas de Maizière "sur la question de la politique migratoire en Europe". L'Union peine à trouver la réponse face à la hausse des arrivées de migrants sur ses côtes. En juillet, leur nombre a atteint le niveau record de 107.500, soit un triplement sur un an, selon des chiffres publiés mardi par l'agence européenne Frontex. Les gouvernements européens se sont entendus le mois dernier pour réinstaller 22.504 réfugiés venus des camps syriens, mais les ministres de l'Intérieur ne sont pas parvenus à s'entendre sur la prise en charge de 40.000 demandeurs d'asile arrivés en Italie et en Grèce, pour aider ces deux pays dont les capacités d'accueil sont saturées.