Bus de nuit : vers la généralisation de l'arrêt à la demande

L'arrêt à la demande, de nuit, est déjà testé dans plusieurs villes.
L'arrêt à la demande, de nuit, est déjà testé dans plusieurs villes. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP , modifié à
Les députés ont adopté la généralisation de l'arrêt à la demande des bus de nuit, un dispositif qui était déjà expérimenté dans plusieurs villes. 

Les députés ont voté en commission dans la nuit de mardi à mercredi la généralisation de l'arrêt à la demande des bus de nuit, un début de réponse à l'insécurité ressentie en particulier par les femmes dans les transports en commun. Ce dispositif est jusqu'ici expérimenté dans plusieurs villes, notamment en Ile-de-France depuis 2018 sur 11 lignes de bus à partir de 22H. 

Il permet aux usagers des bus nocturnes "de pouvoir descendre au plus proche de leur logement", "avant que l'arrêt fixé par la ligne ne soit atteint", a expliqué Laurianne Rossi (LREM), qui a défendu cette proposition lors de l'examen du projet de loi sur les mobilités.

Une femme sur deux a peur dans les transports en commun

L'élue des Hauts-de-Seine a souligné que plus d'"une femme sur deux (51%) a peur dans les transports en commun, notamment la nuit, ce qui les conduit parfois à renoncer (...) à l'autobus", selon une enquête de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) publiée en janvier 2018. Cette mesure est "une des réponses aux violences faites aux femmes et au sentiment d'insécurité éprouvé en soirée et la nuit dans l'espace public", a salué la ministre des Transports Elisabeth Borne. Elle a rappelé que le gouvernement avait publié un guide au printemps 2018 "pour accompagner les opérateurs".

Le dispositif "sécurisera" des conducteurs de bus qui acceptent déjà ce genre d'arrêt à la demande, alors qu'ils "n'en ont pas le droit", a affirmé Yolaine de Courson (LREM), en racontant son expérience d'ex-machiniste de la RATP.