Burkini : Cazeneuve critique "l'instrumentalisation" politique

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur a appelé à ne "pas tout mélanger" sur le burkini et à "avoir sur ces questions les idées claires et les exprimer de manière simple".

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a critiqué mardi "l'instrumentalisation" politique de la polémique sur le burkini, rappelant toutefois que "l'appartenance à la République prévaut à toutes autres formes d'appartenance". 

"Appartenance à la République". "L'appartenance à la République prévaut en France sur toutes les autres formes d'appartenance", a déclaré Bernard Cazeneuve interrogé sur le burkini, en marge d'une rencontre avec son homologue allemand. "Lorsqu'il y a des risques de trouble à l'ordre public dans le cadre du droit existant, des mesures doivent être prises mais ce sujet ne peut pas non plus faire l'objet d'une instrumentalisation pleine d'arrières-pensées politiques destinées à créer des antagonismes, à instrumentaliser la question de l'islam à des fins politiques dans un contexte dont chacun a bien compris qu'il était électoral", a-t-il ajouté.

"Ne pas tout mélanger". "Il ne faut pas tout mélanger, et avoir sur ces questions les idées claires et les exprimer de manière simple, sans chercher à créer au sein de la société des antagonismes, des fractures qui accroîtraient davantage encore les risques auxquels nous sommes confrontés", a insisté le ministre, appelant à faire prévaloir "l'esprit de mesure et d'équilibre".  "S'il y a beaucoup de paroles et d'exercices littéraires, dont certains sont récents, on ne sauvera pas la France en abandonnant la République", a conclu Bernard Cazeneuve.