Bobigny : elle s'enchaîne devant le tribunal pour récupérer son appartement squatté

La trentenaire qui a 164.000 euros de dettes compte sur la vente de son appartement pour repartir à zéro
La trentenaire qui a 164.000 euros de dettes compte sur la vente de son appartement pour repartir à zéro © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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Elia, 32 ans, s'est enchaînée mercredi devant le tribunal de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, pour demander à ce que son appartement, squatté depuis mars 2018, lui soit rendu.

Étranglée par les dettes, une mère de famille de 32 ans s'est enchaînée mercredi à un poteau sur le parvis du tribunal de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Elia a réclamé en vain à rencontrer le procureur de la République pour l'aider à récupérer son appartement occupé par des squatteurs, rapporte Le Parisien

Un appartement squatté. Elia, accompagnatrice d’élèves en situation de handicap, a tenté une opération de la dernière chance pour récupérer son appartement de 45m2 squatté à Bagnolet. Ce qui l'a poussée à cette opération accompagnée d'une grève de la faim, c'est la lettre d'un huissier lui apprenant que son appartement, qu'elle ne peut pas vendre car il est occupé, allait être saisi et vendu aux enchères pour une trentaine de milliers d'euros. Or, elle a une dette de 164.000 euros. 

De nouveaux occupants. Depuis sa séparation, le couple ne vivait plus dans ce trois-pièces mis en vente en 2016. Fin mars 2018, les ex-conjoints reçoivent une offre à 185.000 euros, soit le prix auquel ils l'avaient acheté en 2008. Au moment de la transaction, ils s'aperçoivent que l'appartement est occupé, la vente est alors annulée.

L'ex-mari d'Elia rencontre les occupants mais ceux-ci sont protégés par le droit au logement et ils ont changé les serrures. Elia a bien déposé plainte, mais n'ayant pas les moyens de faire appel à un huissier, aucune procédure d'expulsion n'a été lancée.