1:35
  • Copié
Alexis Bourdon / Crédits photo : Valentin Izzo / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Quelques jours après la levée des blocages, les agriculteurs réfléchissent à quelle suite donner au mouvement. De retour à Agen, un des berceaux du mouvement, les cultivateurs attendent Gabriel Attal au tournant et n'hésiteront pas à remonter jusqu'à Paris s'il le faut. 

Que reste-t-il de la mobilisation du monde agricole  ? Quelques jours après les dernières annonces du gouvernement et la fin de la grande majorité des blocages, dans le Lot-et-Garonne, berceau du mouvement, les agriculteurs compte bien poursuivre la lutte. Un groupe de cultivateurs de la région avait tenté de rejoindre Rungis, sans succès pour nombre d'entre eux. 

"Je ne pense pas qu'on remonte à Paris en tracteur de sitôt"

De retour à la maison, Serge Bousquet-Cassagne donne le ton : "Ce n'était qu'un commencement", assure le président de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, arrivé en fanfare avec une cinquantaine de tracteurs samedi soir à Agen.

"C'est le mouvement qui va nous amener à surveiller de près l'administration, les préfets, et c'est Gabriel Attal qui le dit. Je ne pense pas qu'on remonte à Paris en tracteur de sitôt", insiste-t-il. "Par contre, on est capables d'y monter avec des bus entiers et de les bouger remarquablement bien", poursuit Serge Bousquet-Cassagne. 

Premier bilan des manifestations

Avant d'en arriver à un nouveau périple pour Paris, des actions ont commencé localement. José Perez, autre figure du mouvement de contestation, ne compte pas se satisfaire des annonces du Premier ministre. "On a commencé à faire les supermarchés, on a commencé à contrôler les camions et on va continuer. On reviendra voir les supermarchés, on contrôlera les camions sur les autoroutes. Il faut que ça change. On ne peut plus continuer comme ça", s'alarme l'agriculteur. 

La Coordination rurale du Lot-et-Garonne se réunira en assemblée générale vendredi prochain pour faire un premier bilan de ces manifestations historiques du monde agricole. Une chose est sûre pour ces paysans, il y aura un avant et un après mobilisation.