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Charles Luylier // Crédits : CLEMENT MAHOUDEAU / AFP , modifié à
Cela fait trois semaines que Mayotte est bloquée. En cause, des barrages érigés par des collectifs de citoyens ayant pour unique objectif de dire stop aux arrivées massives de clandestins. L'archipel entier est désormais paralysé par ce mouvement.

Une situation toujours hors contrôle. Cela fait 3 semaines, 3 semaines que Mayotte est bloquée. Des barrages ont été établis par des collectifs de citoyens un peu partout sur l'archipel. Leur objectif : dire stop aux arrivées massives de clandestins. Le territoire, situé dans l'océan indien, est désormais paralysé par ce mouvement. Une situation qui devrait durer dans le temps, car les "barragistes" ne veulent rien lâcher. Parmi eux, Saphina, une mère de famille qui a été l'une des premières sur ces barrages. 

"C'est une guerre de territoire entre nous, les Mahorais, et les délinquants, des criminels de guerre, des terroristes. Nous allons nous battre pour rester Français, nous faisons ces barrages pour notre survie", indique-t-elle à Europe 1. À cause de ces blocages, les magasins sont moins approvisionnés, et des habitants ont de plus en plus de mal à faire des courses. "Les pâtes et le riz deviennent de plus rares, car tout le monde fait des stocks. L'économie ne tourne pas donc on attend des solutions", témoigne un habitant de l'archipel. 

Gérald Darmanin attendu pour sortir de la crise 

Le ministre de l'Intérieur se rend à Mayotte pour apporter des solutions afin de sortir de cette crise. Une visite qui ne fera pas des miracles, selon Mansour Kamardine, un député de l'archipel. "Nous sommes en pleine guerre civile, il faut surtout éviter l'embrasement. J'espère que la visite du ministre de l'Intérieur n'intervient pas trop tard", déplore-t-il. Gérald Darmanin, amène avec lui une quinzaine de gendarmes du GIGN pour préparer une opération Wuambushu 2 après une première édition aux résultats contrastés.